Les cinq caractéristiques de la vraie amabilité
On trouve beaucoup de maris dans la Bible, mais peu d’entre eux se démarquent comme étant des modèles. Cela dit, un des hommes qui se démarque est Boaz. Tout au long du livre de Ruth, il se distingue comme un modèle de ce que devrait être un mari en tant que mari. C’est un employeur pieux et attentionné (Ruth 2.4). Son amabilité envers Ruth est claire et bien marquée avant même qu’il ne considère devenir éventuellement son mari. Son caractère de mari pieux se manifeste dans l’amabilité dont il fait preuve en assumant le rôle de parent-rédempteur pour Ruth. Donc, la prochaine fois que vous lirez le livre de Ruth, pensez à l’amabilité de ce mari. Que font les maris peu aimables ? Entre autres choses, ils prêchent l’hérésie dans le salon. Paul dit aux maris d’aimer leurs femmes comme Christ a aimé l’Église (Éphésiens 5.25). Ce n’est pas donné comme une simple illustration sympathique. Un mari est le chef de sa femme de la même manière que Christ est le chef de l’Église (Éphésiens 5.23). Cela signifie que les maris parlent tous les jours de ce que Christ pense de l’Église. Et parce qu’un tel discours est incontournable, soit ils disent la vérité, soit ils mentent. Aucun mari n’a le choix du silence.
Les mensonges de la maltraitance
Et malheureusement, si tout mauvais traitement est un mensonge, il est possible de mentir à plusieurs reprises.
Par exemple, quel est le mensonge que disent les maris amers ? Paul dit aux maris de ne pas être amers envers leurs femmes (Colossiens 3.19). Mais certains hommes pensent qu’ils ont été suffisamment provoqués pour que le ressentiment soit leur seule option. Quel est le mensonge ? Le mensonge, c’est de croire que Christ adopterait une sale attitude chaque fois qu’il est provoqué, ce qui devrait être le cas tout le temps compte tenu de son Épouse. Un autre mensonge est raconté par un mari lascif. Certains hommes pensent qu’un regard vagabond n’est que naturel. Quel est ce mensonge ? Le mensonge est que Christ serait adultère, qu’il serait infidèle à son Épouse. Ensuite, il y a le mensonge des maris mous. Certains hommes n’offrent aucun leadership à leur femme. Quel est le mensonge ? Le mensonge, c’est que Christ est un raté et une mauviette. Que cela soit assez courant de nos jours n’est pas surprenant, compte tenu de la doctrine de Christ qui est répandue chez beaucoup. Enfin, les maris orgueilleux débitent un autre mensonge. Certains hommes méprisent les capacités des femmes, y compris de leurs épouses et de leurs filles. Quel est ce mensonge ? Ils disent que Christ méprise son Église, se moquant d’elle chaque fois qu’il en a l’occasion.
Les cinq caractéristiques d’un mari aimable
Alors, qu’est-ce qu’un mari aimable ? Nous avons vu l’idéal de l’amabilité d’un mari dont fait preuve Boaz. Nous devrions aussi compléter notre compréhension de cette amabilité par l’enseignement de la Bible ailleurs. Nous sommes peut-être trop habitués à la phraséologie du commandement paulinien d’aimer nos épouses, et cela pourrait nous aider à penser à ce devoir central en termes d’amabilité.
Tout d’abord, un mari aimable est incomplet.
Dieu a créé l’homme à son image, mâle et femelle il les a créés (Genèse 1.27). L’homme et sa femme deviennent une seule chair (Genèse 2.24), ce qui indique l’intimité de l’union sexuelle (1 Corinthiens 6.16). En dehors de l’intervention de Dieu avec le don du célibat, il n’est pas bon que l’homme soit seul (Genèse 2.18). La véritable confiance masculine opère donc dans le cadre de l’amabilité mutuelle du couple. La « confiance » qui, de quelque manière que ce soit, laisse entendre, indique ou dit à une femme que « je n’ai pas besoin de toi » n’est pas du tout une véritable confiance, mais une simple fanfaronnade arrogante. Les hommes qui se construisent en démolissant leurs femmes suivent la « sagesse » de l’enfer.
Un mari est aimable avec celle qui le complète.
Deuxièmement, un mari aimable est un amoureux.
L’idéal ici est celui de l’homme du Cantique des cantiques. Il est ardent, dévoué, fort et sexuellement sûr de lui. Mais rappelez-vous le premier point ; cette confiance n’est pas en lui-même, mais plutôt dans sa capacité à remplir le rôle qui lui est assigné, ce qui n’est que la moitié de ce qui doit être fait. Trop souvent, nous oublions ce que la Bible commande (Proverbes 5.15-19).
Un mari est aimable avec sa bien-aimée.
Un mari aimable est quelqu’un qui pourvoit.
Un homme qui ne subvient pas aux besoins de sa famille est pire qu’un non-croyant (1 Timothée 5.8). Comme sa femme est le membre le plus important de son ménage, il a une obligation profonde de subvenir à ses besoins. Plus précisément, il lui fournit de la nourriture, des vêtements et des droits conjugaux (Exode 21.10).
Un mari est bon envers celle qui est à sa charge.
Quatrièmement, un mari aimable est quelqu’un qui prend soin des autres.
Un mari chrétien est appelé à nourrir et à chérir (Ephésiens 5.29). En ce sens, un manque de tendresse, le cas échéant, montre un manque de masculinité.
Un mari est aimable envers l’objet de sa bonté.
Et enfin, un mari est un parent-rédempteur.
Un mari est proche de sa femme ; elle est sa sœur, son épouse (Cant 5.1). En un sens, très réel, il modèle pour elle l’idée d’un sauveur et d’un rédempteur (Ephésiens 5.25-26). Quel mari est capable de faire de telles choses ? Pas un seul, mais nous vivons et aimons par grâce.
Un mari est bon pour sa sœur, celle qu’il amène à lui.
Douglas Wilson
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