Ce n’est pas une coïncidence si les mots disciple et discipline se ressemblent tant. Un « disciple » est quelqu’un qui est « discipliné ». Cela peut faire référence à l’autodiscipline, comme lorsque Paul dit qu’il « discipline » son corps pour le garder sous contrôle (1 Co 9.27). Ou encore, cela peut signifier recevoir la discipline ou la correction des autres lorsque nous nous égarons que ce soit de nos parents (Eph 6.4), d’autres croyants (Ga 6.1) ou de Dieu (Héb 12.5, 7-8, 11). La discipline, surtout dans le sens de la correction, est essentielle pour être un disciple.
Jésus appelle les croyants à se confronter les uns aux autres dans le cadre du processus plus large de la discipline d’église (Mt 18.15-20). Corriger un frère ou une sœur lorsqu’il ou elle pèche est une exigence biblique. Mais accepter la correction des autres et se repentir de ses péchés l’est aussi. En fait, celui qui n’accepte pas la correction doit être traité – et compris comme étant – un non-croyant (v. 17).
Voici la clef pour accepter la correction : c’est reconnaître que tout notre péché est une offense odieuse contre le Dieu saint qui nous aime et qui a fait de nous ses enfants.
Or, voici le problème : nous détestons corriger et nous détestons être corrigés. Notre orgueil affecte les deux. Nous ne faisons pas face à notre frère ou à notre sœur parce que cela demande d’être honnête et vulnérable, ou parce que nous craignons une réaction de colère, ou parce que nous avons été blessés et alors nous ignorons tout simplement l’auteur de l’infraction. Et lorsque nous faisons face à quelqu’un, nous le faisons trop souvent de manière hypocrite (Mt 7.3-5) ou dans la colère plutôt que dans un esprit de douceur (Ga 6.1). Faire face et corriger ne revient pas à se défouler.
Nous détestons aussi être corrigés à cause de notre orgueil. Nous n’aimons pas que les autres nous montrent notre péché. La bonne nouvelle est que Dieu, par sa Parole et son Esprit, nous aide à surmonter notre orgueil. Pour commencer, Christ a déjà vaincu notre orgueil en nous attirant à Lui. Le péché rémanent demeure, mais la puissance du péché de l’orgueil a été brisée pour le croyant. Il nous est commandé de nous humilier. Mais Dieu nous donne aussi la grâce par laquelle nous pouvons nous humilier.
De plus, l’Écriture nous donne de merveilleux exemples de saints qui ont été confrontés par d’autres et qui ont répondu avec humilité et avec une véritable repentance. Lorsque Nathan le prophète a fait face à David en raison de son double péché d’adultère et de meurtre, non seulement il s’est repenti, mais il a également écrit l’un des plus grands passages de la Bible : le psaume 51, une belle prière de confession. Nous n’aurions pas ce beau psaume si Nathan n’avait pas fait face à David et si David ne s’était pas humblement repenti.
Mais pourquoi David s’est-il repenti si facilement ? Nous le voyons dans sa réponse à Nathan : « J’ai péché contre l’Éternel ! » (2 S 12.13). Nous le voyons encore dans le psaume 51, où David écrit : « J’ai péché contre toi, contre toi seul, j’ai fait ce qui est mal à tes yeux » (v. 6). Voici la clef pour accepter la correction : c’est reconnaître que tout notre péché est une offense odieuse contre le Dieu saint qui nous aime et qui a fait de nous ses enfants. Lorsque c’est notre perspective, ceux qui nous font face lorsque nous péchons deviennent non pas des messagers de condamnation, mais des anges de miséricorde.
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