Dans son amour, il daigne venir habiter dans le coeur de tout homme sauvé par la grâce de Dieu. Sa présence est un moyen merveilleux de sanctification.
L’Esprit conduit l’enfant de Dieu à s’adonner à la prière.
Quelle source de puissance pour progresser dans la sainteté que cet échange avec le Père céleste ! En proie à la tentation, le chrétien s’en remet aussitôt à Dieu, pense aux blessures de son Sauveur et repart fortifié pour résister au péché.
La Parole divine, elle aussi, avec ses préceptes et ses promesses, est une source intarissable de sanctification. Si nous ne nous plongions pas chaque jour dans cette puissante source éternelle, la faiblesse et l’irrésolution nous paralyseraient très vite. En revanche, la communion avec Dieu nous renouvelle dans un combat vigoureux contre le péché.
Le Saint-Esprit éveille aussi la conscience du chrétien.
Ce qui lui semblait autrefois sans gravité apparaît désormais répréhensible et condamnable. Certaines actions, que je ne considérais pas comme mauvaises il y a dix ans, me paraissent coupables aujourd’hui. Mon jugement concernant le péché s’est, je l’espère, clarifié de l’aveuglement du péché. La conscience naturelle est indifférente et dure, mais une conscience renouvelée par la grâce acquiert une sensibilité croissante qui devient comme une plaie à vif.
Celui qui expérimente le plus la grâce de Dieu en ressent de plus en plus le besoin qu’il en a. Le vrai croyant craint parfois de mettre un pied devant l’autre de peur de mal faire. Avez-vous déjà ressenti cette prudence sainte ? C’est l’oeuvre du Saint-Esprit pour nous empêcher de tourner la liberté chrétienne en dissolution ou de justifier notre folie par la grâce de Dieu.
Le Saint-Esprit conduit aussi dans une communion toujours plus profonde avec Dieu.
Je défie quiconque a demeuré sur la montagne sainte d’en descendre pour se livrer au péché comme ceux du monde. Si vous avez foulé le sol du palais de gloire et vu le Roi dans toute sa splendeur, vous complairez-vous dans la tristesse et la confusion qui règnent dans les tentes de la méchanceté ?
Mentir, tricher et tromper comme les hommes du monde ne vous convient plus. Votre vie montre que vous appartenez désormais à une autre race. Si vous demeurez réellement en Dieu, un parfum de bonne odeur se dégage de vous, et les hommes sauront que vos fréquentations diffèrent des leurs.
En revanche, quand il s’écarte de la voie divine, l’enfant de Dieu perd la douceur de sa communion céleste. La plénitude de cette communion ne s’ouvre à lui que s’il veille à marcher dans l’obéissance à Dieu.
Ces fluctuation dans la communion avec Dieu servent en quelque sorte de discipline paternelle dans la famille du Seigneur. Nous n’avons pas à faire à un juge et à son tribunal, mais à un père de famille qui, nous traitant en fils, use du sourire et de la verge. Ainsi, de multiple manières, tout danger d’abuser de la grâce de Dieu est effectivement écarté.
Charles Spurgeon
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