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LA VIE DU CHRÉTIEN AUTHENTIQUE


où en es-tu de ta relation avec Dieu ?


SOMMAIRE

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Introduction

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Chapitre 1

Les signes d’attitudes d’un chrétien authentique

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Chapitre 2

Les signes pratiques d’un chrétien authentique

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Chapitre 3

La montagne de progression du chrétien authentique

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Épilogue






INTRODUCTION


Après avoir écrit mon précédent mini-livre sur l’humanisme dévoyé (disponible dans la catégorie mini-livres du site www.iltaime.com), il m’a semblé essentiel de proposer une réflexion parallèle sur ce qu’est un chrétien authentique. Chers frères et sœurs, dans les pages qui suivent, nous allons explorer ensemble un sujet brûlant : l’authenticité dans notre foi. Qu’est-ce qu’un véritable chrétien ? Non pas un disciple autoproclamé selon les critères des hommes ou une vision charnelle d’un dieu façonné à notre image, mais un disciple selon Jésus et son Esprit Saint. Ni un chrétien de nom, ni un simple admirateur des valeurs chrétiennes, ni un religieux cherchant Jésus pour son propre bien-être, mais un authentique combattant du Royaume, qui ne vit plus pour lui-même, mais pour Christ.


Dans son ouvrage "Une vie chrétienne authentique", le pasteur Ray Stedman offre une définition simple mais profonde :

« Une vie chrétienne authentique, ce n’est pas tenter de vivre selon les enseignements et l’exemple de Jésus-Christ. C’est plutôt entretenir une relation avec Christ qui transforme notre vie au plus profond de notre cœur. »


Méditons également les paroles de l’apôtre Jean dans 1 Jean 3:18-20 :

« Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. Par là, nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous apaiserons nos cœurs devant Lui. »


Allons plus loin avec l’apôtre Paul dans Galates 2:18-21 :

« Car si je rebâtis ce que j’ai détruit, je me fais moi-même transgresseur. En effet, c’est par la loi que je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu. J’ai été crucifié avec Christ ; ce n’est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi. Si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et s’est livré Lui-même pour moi. Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s’obtient par la loi, alors Christ est mort en vain. »


Certains pourraient objecter : « Faut-il vraiment être aussi radical et renoncer à notre vieille nature pour suivre Jésus ? N’était-ce pas réservé aux prophètes et aux apôtres ? Jésus ne veut-il pas sauver tous les hommes ? » Mes amis, il est crucial de saisir la véritable signification de la croix et de la souveraineté de Dieu pour comprendre ce qu’est un chrétien authentique. La croix, la rédemption et la résurrection nous sont offertes par la grâce ; c’est elle qui nous révèle les réponses libérant notre âme déchue. Sans la grâce, sans la nouvelle naissance, nul ne peut prétendre à une foi authentique.


N’est-ce pas ce que Jésus déclare à Nicodème dans Jean 3:3 ?

« En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu. »


Lisons aussi Éphésiens 1:4-10 :

« En Lui, Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant Lui. Dans son amour, Il nous a prédestinés à être ses enfants adoptifs par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de la gloire de sa grâce qu’Il nous a accordée en son Bien-Aimé. En Lui, nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés, selon la richesse de sa grâce, qu’Il a répandue sur nous avec abondance par toute sorte de sagesse et d’intelligence, nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le dessein bienveillant qu’Il avait formé en Lui-même, pour l’accomplir lorsque les temps seraient révolus : réunir toutes choses en Christ, celles des cieux et celles de la terre. »


Un chrétien authentique n’est pas le produit de la volonté humaine, car, par sa nature, l’homme est incapable de chercher Dieu. C’est par la grâce, en devenant un élu de Dieu, que nous accédons à cette authenticité. Romains 3:11 le confirme sans ambiguïté : « Nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu. »


Seule la grâce de Dieu en Jésus a le pouvoir de racheter les âmes inscrites dans son livre de vie. Être un chrétien authentique commence par la prédestination et par la responsabilité de l’homme à reconnaître sa culpabilité devant l’Éternel, manifestant une repentance qui crucifie sa vieille nature pécheresse.


Frères et sœurs, moi, misérable que je suis, je n’ai pas le pouvoir de déterminer si l’un ou l’autre d’entre vous est né de nouveau. Il est évident que seul Dieu connaît ses brebis. Nous n’avons pas le droit de juger autrui en ce domaine. Ainsi, ne cessons jamais de semer la Bonne Nouvelle – en annonçant d’abord la mauvaise, celle de l’homme pécheur –, de prier et d’intercéder pour les âmes, de les accompagner sur le chemin de la croix, dans la sanctification. Parfois, il faut une vie entière de prière pour qu’une âme reçoive la grâce. Nous ignorons qui sera sauvé ou non ; ce que nous savons, c’est qu’on ne vient pas à Jésus : on Le reçoit.


Cependant, il existe des signes, des repères, des indices qui témoignent d’une progression dans la purification, dans la mort à soi-même, dans la capacité à porter et produire de plus en plus de bons fruits. Face à cela, comment interpréter sans erreur les paroles troublantes de Jésus dans Matthieu 7:21-23 ?

« Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le Royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? N’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. »


Et dans Luc 18:8 :

« Je vous le dis, Il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre ? »


Ces deux déclarations de Jésus nous obligent à examiner notre vie en Christ et les fruits que nous portons, afin de discerner notre destination finale selon la Parole de Dieu. Suis-je un athée ? Un croyant religieux sans la grâce ? Un faux prophète ? Un chrétien authentique portant des fruits véritables ? Quelle est ma situation face à ce que proclame Christ – non pas le curé, le pasteur ou ma communauté, mais Jésus seul ?


Alors, que dit la Parole sur les fruits des chrétiens authentiques ?

Luc 3:8 : « Produisez donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres, Dieu peut susciter des enfants à Abraham. »

Romains 6:20-23 : « Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. Quels fruits portiez-vous alors ? Des fruits dont vous rougissez aujourd’hui. Car la fin de ces choses, c’est la mort. Mais maintenant, affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté, et pour fin la vie éternelle. Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. »

Colossiens 1:9-11 :

« C’est pourquoi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, demandant que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur et Lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, afin que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. »


La Parole de Dieu est indispensable pour discerner notre état spirituel et contempler la sainteté de Dieu. En l’étudiant, nous trouvons de multiples repères pour évaluer notre santé spirituelle chrétienne. Voici quatre états possibles (liste non exhaustive) :


1. L’Athée : « Je n’ai pas besoin de bilan spirituel ; c’est une ineptie pour fanatiques religieux. Je ne crois pas en la Parole de Dieu, écrite par des hommes pour les faibles. Il n’y a rien après la mort. Au revoir ! »

2. Le Croyant Religieux : Cet état reflète une foi purement religieuse, marquée par l’absence de lecture de la Parole et un décalage avec la volonté de Dieu. C’est un adepte qui croit en Jésus, aime les valeurs chrétiennes et confesse Jésus comme Sauveur, tout en gardant le contrôle de sa vie (Jésus n’est pas Seigneur).

3. Le Nouveau-Né : Tel un jeune arbre portant ses premiers fruits, il reconnait son état de pécheur, renonce à lui-même pour suivre Jésus, accepte d’en payer le prix et persévère sur un chemin semé d’embûches, soutenu par la main puissante de son Père céleste.

4. Le Bouillant : En pleine santé spirituelle, il produit de nombreux fruits. Engagé au service de Dieu, il met à profit ses dons pour édifier le Royaume. Il vit par la foi et s’investit dans sa communauté.


Chacun peut se retrouver dans l’un de ces états, selon là où il en est dans son cheminement. Pour le chrétien authentique, soyons clairs et sans détour : son bilan ne se mesure pas à une somme d’œuvres charnelles, comme s’il pouvait gagner sa place auprès de Dieu par ses propres efforts. Bien au contraire, il se manifeste dans une vie marquée par la repentance, le renoncement à soi et un combat incessant pour la gloire de Dieu. C’est une foi audacieuse, qui s’oppose résolument à l’humanisme dévoyé de ce monde, une existence souvent éprouvée, rejetée par les hommes, mais entièrement consacrée – en paroles comme en actes – à exalter le Seigneur. Une telle vie accepte d’en payer le prix, un coût élevé, car elle ne cherche pas les honneurs terrestres, mais la seule approbation de Celui qui l’a rachetée.


Explorons ensemble, avec la sagesse céleste et l’appui de la Parole, ce qu’est la vie d’un authentique enfant de Dieu, né de nouveau. Osons aborder sans tabou ni retenue l’engagement de foi et la volonté de Dieu dans l’éducation de ses enfants adoptifs. N’ayons pas peur de découvrir où nous en sommes sur le chemin de la vérité qui mène au salut.






CHAPITRE 1

Les signes d’attitudes d’un chrétien authentique



Il ne s’agit pas ici de classer les frères et sœurs dans des catégories pour valider rationnellement leur authenticité, mais de nous en tenir aux commandements de Christ, à ce qu’Il nous demande pour plaire à Dieu. Examinons ces signes d’attitudes essentiels.


1. La repentance


Un chrétien authentique vit et témoigne de sa repentance, reconnaissant son état naturel avant la grâce, totalement opposé à Christ. Il proclame son renoncement à vivre sous l’esclavage de cet état de perdition, affirmant qu’il n’est rien et que tout lui vient de Dieu.


1 Corinthiens 4:7 :

« Car qui te distingue ? Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ? »


Désormais, il combat son ego et le péché avec force et foi pour glorifier le Seigneur. Cette repentance se traduit par des actes que ses proches remarquent avec étonnement. Il ne retourne pas à son ancien état, comme le dit Proverbes 26:11 : « Comme un chien retourne à ce qu’il a vomi, ainsi l’insensé revient à sa folie. » Et lorsqu’il chute, il se repent sans cesse.


Témoigner de Jésus, c’est d’abord mettre en avant la repentance, tant nous voulons rendre gloire à Celui qui est mort sur la croix à notre place. C’est crucifier la chair, proclamer sans détour la mise à mort des péchés en les combattant radicalement. Jésus est saint ; la pureté ne se mêle pas à l’impureté. Oui, nous pécherons encore, mais notre attitude face au péché sera de le combattre sans relâche, refusant de s’en accommoder. L’authenticité témoigne de la grâce de Jésus, qui a payé le prix pour nous libérer de l’ego et du diable, en harmonie avec l’Esprit de Christ.


Marc 1:14-15 : « Jésus alla dans la Galilée, prêchant l’Évangile de Dieu. Il disait : Le temps est accompli, et le Royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la Bonne Nouvelle. »

Actes 2:37-39 : « Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché et dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, vos enfants, et tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. »

Luc 15:7 : « De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance. »


Qu’est-ce que la repentance ?

C’est un changement radical d’attitude, une libération de la mort vers la vie. Prenons Judas : il a regretté son geste, mais sans changer, il s’est pendu – un regret terrible, pas une repentance profonde qui l’aurait poussé à s’humilier devant Jésus. Pierre, lui, s’est repenti de sa lâcheté ; sa vie fut transformée par la grâce et le Saint-Esprit. Les païens peuvent regretter ou s’excuser, mais sans pouvoir changer : leur nature pécheresse reprend le dessus. Seul Christ transforme l’eau en vin, dépassant les limites humaines. La repentance n’est pas naturelle ; elle vient de Dieu.


  • La repentance de l’ego : Surnaturelle, elle commence par admettre que nous étions ennemis de Dieu, pensant pouvoir vivre sans Lui. Elle nous bouleverse, nous faisant détester l’orgueil qui nous anime encore trop souvent – cet ego, source du péché, mur de séparation érigé dès le jardin d'Éden.

  • La repentance du péché : Elle nous pousse à vomir le péché, à le combattre lorsqu’il tente de nous influencer. Plaire à Dieu, c’est être ennemi du monde, luttant pour la gloire de notre Père (Jacques 4:4-6).


Sans repentance, mes amis, il n’y a pas de chrétien authentique – un point c’est tout, selon Jésus. Sans ce demi-tour irréversible, mon épouse m’aurait quitté il y a trente ans, et je n’aurais jamais connu Jésus ni ma nouvelle vie. Mais cette repentance ne venait pas de moi : elle est le fruit du Saint-Esprit reçu par grâce.


La repentance est provoquée par Jésus

Pourquoi certains se repentent et d’autres non ? La réponse réside dans les Écritures : c’est le Saint-Esprit qui nous convainc de péché. Alors, se repent-on avant ou après la nouvelle naissance ? Analysons Romains 3:9-24 :

« Quoi donc ! Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l’empire du péché, selon qu’il est écrit : Il n’y a point de juste, pas même un seul ; nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu ; tous sont égarés, tous sont pervertis… Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. »


L’homme, par sa nature déchue, est incapable de se repentir seul (« nul ne cherche Dieu »). Ennemi de Dieu, il n’a pas la capacité de changer. La repentance est la clé de la vie en Esprit, et elle ne vient pas de notre volonté, mais de la grâce de Jésus par le Saint-Esprit. Elle est le fruit de la nouvelle naissance, non son préalable.


Voici une version retravaillée de ce passage, avec un ton plus fluide et une profondeur spirituelle renforcée, tout en conservant chaque élément de ton texte original :


En juillet 1995, je me suis effondré au sol dans notre cuisine, criant dans un élan de désespoir que j’étais un homme méprisable, rongé par le mal, ayant toujours refusé de reconnaître Jésus. Cette prise de conscience ne venait pas de moi : elle surgissait d’une puissance divine et d’un amour insondable qui, soudain, m’ont enveloppé d’une paix que je ne pouvais expliquer. Depuis cet instant, je ne suis plus celui que j’étais. Quand on me demande comment je suis venu à Jésus, je réponds avec simplicité : « Je n’ai rien fait de moi-même ; c’est Lui qui m’a cherché, Lui qui est venu à moi, me tendant la clé de la repentance alors que j’étais plongé dans l’aveuglement et la surdité face à ma propre dépravation. » La Parole et mon expérience s’accordent pour l’affirmer : la repentance est un don précieux de Dieu, la pierre angulaire de l’authenticité chrétienne."


Je vous invite à écouter la prédication de John MacArthur sur *iltaime*, intitulée « La doctrine chrétienne la plus détestée », qui éclaire notre nature et la grâce. Enfin, la repentance, c’est se repentir d’être ce que nous sommes – reconnaître notre état, faire mourir notre vieille nature. Avant, je détestais Jésus et me glorifiais ; maintenant, je déteste ma vieille nature et glorifie Jésus. C’est une passation de pouvoir : je ne suis plus esclave du péché, mais de l’obéissance à Christ (Romains 6:16).



2. Étudier et méditer la Parole


Ce deuxième signe est révélateur et progresse avec les années. Parle de ce que tu connais ou écoute ceux qui le vivent. Qui me connaît mieux que mon épouse ? Jésus, bien sûr, mais humainement, c’est elle, grâce à notre vie partagée. Cette relation étroite forge la connaissance, la complicité, la confiance. Il en va de même avec le Seigneur ! Comment parler de Jésus sans vivre avec Lui, sans connaître ses attributs, sa Parole, sans une relation intime, un dialogue constant porté par le Saint-Esprit dans les Écritures et la prière d’un cœur régénéré ?


Dès la grâce reçue, notre cœur a soif de connaître Dieu. La seule façon d’y parvenir est de puiser dans sa Parole, par amour de la vérité – un désir suscité par l’Esprit, non par nous-mêmes (Philippiens 2:13). Cette soif croît progressivement. Le repère de l’authenticité dans la méditation de la Parole, c’est la progression. Entre la nouvelle naissance et dix ans plus tard, elle est significative – une progression spirituelle, non charnelle, visible dans une vie transformée par l’Esprit, opposée aux tentations des ténèbres. Une fausse conversion stagne ou s’éteint ; l’authenticité, elle, porte du fruit avec le temps.


Tous ne sont pas appelés à être théologiens ou prédicateurs ; la progression varie, mais elle doit être constante. Même un nouveau-né peut témoigner de sa foi sans maîtriser les Écritures, mais chaque enfant de Dieu doit croître dans l'étude et la méditation de la Parole. C’est l’amour de la vérité (Jésus) qui compte.


Romains 15:3-4 : « Tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience et la consolation des Écritures, nous possédions l’espérance. »


Le chrétien authentique vérifie dans la Bible si ce qu’on lui prêche est juste (Actes 17:10-11). Les Écritures, inspirées du Saint-Esprit, nourrissent notre âme (1 Corinthiens 15:1-3 ; 1 Thessaloniciens 1:4-8). Il trouve son plaisir dans la Parole (Psaume 1:1-3 ; Psaume 119:148), la nourriture essentielle face aux attaques du diable (Éphésiens 6:12-18). Jésus révèle son secret : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé » (Jean 4:34).


Comment connaître sa volonté sans sa Parole ? Croire au salut sans La connaître est une illusion diabolique. Le chrétien authentique renonce à lui-même, porte sa croix et suit Christ (Matthieu 16:24-27). Où en es-tu de ta soif de la Parole ? Sans elle, es-tu une proie pour l’ennemi ? Fais ton bilan et remets-toi au Seigneur : Il te parlera.


L’étude de la Parole est une priorité, quel que soit notre emploi du temps. Des retraités, avec beaucoup de temps, restent au « petit lait » faute de méditation, tandis que des chefs d’entreprise, malgré leurs responsabilités, s’appliquent à plonger dans la saine doctrine. Si Jésus est notre passion, nous Lui réservons des moments à part. Depuis que je me plonge quotidiennement dans la Parole, ma vie s’est transformée. Plus loin, je partagerai mes activités pour Christ. Plongez dans sa Parole, frères et sœurs : elle vous mènera de révélation en révélation pour sa gloire et votre joie.



3. La prière


Parlons maintenant de la prière, acte inestimable de l’authenticité. C’est une vie quotidienne, intense, de cœur, une soif de relation intime avec Dieu – loin d’un rituel fade. C’est un dialogue, une adoration, une intercession, parfois une humiliation pour se rapprocher du Père. Chaque battement de cœur devient une prière honorant Dieu. Elle révèle notre relation avec Lui : figée, protocolaire ou vibrante d’adoration ?


Récemment, lors d’une promenade avec notre chienne Grâce, une dame catholique m’a proposé de prier ensemble pour nos familles. Elle suggéra d’en parler à un couple ami, très religieux. Une semaine plus tard, ce couple refusa catégoriquement. J’en fus attristé, mais pas surpris : souvent, les croyants « religieux » rechignent à prier ensemble. Est-ce l’attitude d’un chrétien authentique ? Non, en apparence, mais ne jugeons pas.


La prière est un langage spirituel inspiré par le Saint-Esprit et la Parole. Elle prend plusieurs formes :

- Prière intime : Personnelle, dans le lieu secret (Matthieu 6:5-6), elle ouvre aux révélations du Saint-Esprit. Jésus insiste : pas de vaines paroles, mais un cœur à cœur (Matthieu 6:7-13). Le « Notre Père » est une matrice à enrichir de nos mots.

- Prière d’adoration : Louange et amour pour Dieu, au-delà des émotions (Luc 24:49-53 ; Apocalypse 19:11). La louange n’est pas pour nous faire du bien, mais pour glorifier Jésus.

- Prière de combat : Arme du soldat de Dieu face aux ennemis (Matthieu 5:43-44 ; Luc 21:36). Elle chasse les adversaires de l’âme et proclame la victoire en Christ (Psaume 23).

- Prière d’intercession : Pour le salut des âmes, l’Église, les souffrants (Éphésiens 6:18-20). Depuis des années, nous prions chaque jour à 18h30 (lundi : couple ; mercredi : famille ; jeudi : Église ; vendredi : persécutés), avec des exaucements miraculeux.


La prière est au cœur de l’authenticité : un engagement permanent pour glorifier Dieu.



4. Être sel et lumière


La Bible nous révèle une vérité profonde sur les disciples de Dieu, une vérité qui façonne leur identité et leur mission dans le monde. Écoutons les paroles de Jésus dans Matthieu 5:13-16 : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. »


  • Commençons par le sel


Jésus compare ses disciples au sel, un élément humble mais essentiel de la vie quotidienne. Réfléchissons à ce que fait le sel : il assaisonne les aliments, leur donnant une saveur qui les rend agréables ; il empêche la corruption en préservant ce qui risquerait de pourrir ; il suscite la soif, éveillant un désir d’eau vive ; et il rehausse le goût, révélant la richesse cachée des choses. De la même manière, les disciples de Christ apportent une saveur unique à la société humaine. Par leur présence, leurs paroles et leurs actes, ils freinent la décomposition morale qui gangrène le monde, ils éveillent chez autrui une soif de justice – cette justice dont Jésus parle dans les Béatitudes, juste avant ce passage (Matthieu 5:6-10). Mais attention : si le sel perd sa saveur, comment la lui rendra-t-on ? Il n’existe aucun moyen de redonner à un sel fade son goût originel. Une fois altéré, il devient inutile, bon seulement à être jeté dehors et foulé aux pieds, méprisé par ceux qu’il devait bénir.


Frères et sœurs, un enfant de Dieu doit être ce sel vivant ! Il donne soif par sa vie transformée, il a du goût dans ses paroles pleines d’espérance, il répand une saveur divine dans ses actions. En d’autres termes, notre nouvelle naissance nous rend porteurs d’une espérance tangible, une réponse lumineuse face au monde plongé dans les ténèbres. Un chrétien authentique est un témoin vivant de Jésus, un ambassadeur de sa Parole, non pas par des titres ou des dons exceptionnels, mais par une vie alignée sur cette Parole. Pas besoin d’être un évangéliste chevronné pour témoigner de Christ ; il suffit de se laisser conduire par l’Esprit, animé par le zèle qu’Il insuffle en nous au fil du temps. Et ce zèle grandit, il progresse d’année en année – du moins, c’est notre espérance et notre prière – pour se muer en une maturité spirituelle. Car plus les années passent, plus nous sommes appelés à gagner en saveur, à devenir un sel toujours plus efficace au service de Dieu. N’oublions jamais ceci : chaque âme sur cette terre a désespérément besoin de ce sel divin pour être éclairée, pour entendre et recevoir la Bonne Nouvelle du salut.


  • Passons à la lumière


Jésus va plus loin encore : Il identifie ses disciples comme la lumière du monde. Lui-même s’est proclamé « la lumière du monde » (Jean 8:12 ; 12:35, 36, 46), celui qui dissipe les ténèbres et guide vers la vérité. Comment concilier ces deux affirmations ? C’est simple : Jésus est la source même de la lumière, et nous, ses disciples, en sommes les reflets. Comme la lune reflète la clarté du soleil dans la nuit, notre rôle est de briller de sa lumière, de la laisser rayonner à travers nous. Jésus compare le chrétien à une ville perchée sur une montagne : impossible de la cacher, elle domine le paysage, visible de loin, illuminant les alentours au cœur de l’obscurité. De même, celui dont la vie reflète les enseignements de Christ ne peut passer inaperçu ; sa lumière éclaire, attire, révèle.


Le sel et la lumière forment un tout indissociable : nous brillons dans les ténèbres, nous assaisonnons là où le monde est fade. Mais qu’est-ce qui nous fait briller ? Est-ce en nous conformant à la masse, en imitant les autres ? Non, c’est bien plutôt en étant différents, distincts, à contre-courant de ce monde. Nous brillons par une attitude et des actes qui traduisent l’amour désintéressé, la bienveillance sincère, la sagesse céleste, la paix intérieure qui surpasse l’entendement, la bonté gratuite et une piété authentique, ancrée dans la vérité. En un mot, nous sommes le reflet vivant de Jésus, les témoins visibles de sa victoire sur le mal. Être une lumière, c’est aussi proclamer avec zèle la double réalité de l’Évangile : la mauvaise nouvelle – l’état de dépravation de la nature humaine, enchaînée par le péché – et la Bonne Nouvelle – la croix et la résurrection de Jésus, qui offrent la victoire sur cet état. C’est ouvrir grand la porte de la repentance, cette clé qui libère l’âme de son esclavage charnel.


Car la lumière de Christ ne se limite pas à un seul côté, celui de sa grâce et de son amour. Elle éclaire aussi l’obscurité de l’humanité déchue, révélant ce que nous préférerions souvent cacher. C’est pourquoi, dès son premier sermon, Jésus appelle à la repentance (Marc 1:15). Être la lumière, c’est illuminer l’ensemble du décor, pas seulement une moitié agréable à contempler. C’est avoir le courage et le zèle de traverser les ténèbres, non pour s’y complaire, mais pour les dissiper totalement chez ceux qui entendent la Parole de Dieu. Cette mission exige une foi ardente, une vie qui ne se contente pas de briller pour elle-même, mais qui éclaire autrui vers la vérité.


Avec le sel et la lumière, le chrétien authentique est le témoin de Jésus

Pour résumer cette méditation sur le sel et la lumière, être un chrétien authentique, c’est incarner le témoignage de Jésus. Ce témoignage s’exprime doublement : dans ce que nous sommes – notre caractère transformé, notre saveur spirituelle – et dans ce que nous transmettons – la Parole proclamée avec fidélité. Jésus met l’accent sur cette transmission : nous sommes appelés à émettre ce que nous avons reçu, à partager la vérité avec la sagesse qui vient d’en haut. Pour cela, comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, il nous faut cultiver une attitude irréprochable, approfondir notre connaissance de la Parole de Dieu et vivre une vie de prière abondante. Plus nous sommes engagés, plus nous devenons bouillants dans notre foi, et plus nous reflétons avec éclat sa sainte lumière.


Pour conclure ce chapitre, faisons un premier point sur notre état spirituel


Selon la Parole de Dieu, l’authenticité d’un chrétien se manifeste à travers quatre signes significatifs :

- La repentance : un cœur brisé et renouvelé par la grâce.

- La Parole de Dieu : une nourriture quotidienne qui éclaire et transforme.

- La prière : un dialogue constant avec notre Père céleste.

- Le témoignage : une vie qui proclame Christ, en paroles et en actes.


Face à ces quatre signes, il est essentiel de nous arrêter un instant pour faire notre bilan de santé spirituelle. Où en sommes-nous, frères et sœurs ? Peut-être êtes vous un fervent pratiquant des valeurs chrétiennes, mais avec un léger vernis de religiosité – un baptême reçu bébé, le catéchisme, la communion, une éducation dans une école catholique, un mariage à l’église, et quelques prières sporadiques dans les moments d’épreuve – et la lecture de ces lignes ébranle-t-elle votre perception de ce qu’est vraiment la foi chrétienne ? Ou peut-être êtes-vous un fidèle régulier dans une église évangélique, assistant aux cultes et aux réunions, mais votre bilan révèle-t-il des lacunes persistantes qui ne devraient plus durer ? Je vous laisse juges de votre propre situation, en vous invitant à vous placer devant Jésus seul, notre miroir fidèle.


Pour ma part, il m’a fallu des années pour combler certains déficits dans ma marche avec Dieu. Mais ce qui importe, ce n’est pas la perfection immédiate ; c’est la volonté sincère et le désir ardent de progresser pour la gloire de Dieu. La foi n’est pas une course compétitive où l’on mesure des résultats ; c’est un parcours de sanctification, et sa ligne de départ s’appelle la grâce. Sans cette grâce, il n’y a ni repentance véritable, ni soif d’un engagement total. L’ADN du chrétien authentique, c’est le sang de Jésus, versé sur la croix pour sauver son peuple par grâce. Sans cet ADN, les signes d’authenticité restent vains, des ombres sans substance. C’est pourquoi Jésus pose cette question poignante dans Luc 18:7-8 :

« Et Dieu ne ferait-Il pas justice à ses élus, qui crient à Lui jour et nuit, bien qu’Il tarde à intervenir ? Je vous le dis, Il leur fera justice promptement. Mais quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre ? »






CHAPITRE 2

Les signes pratiques d’un chrétien authentique


Après avoir exploré les signes d’attitude qui façonnent l’intérieur du cœur, tournons-nous maintenant vers les signes pratiques qui définissent ce qu’est un chrétien authentique dans ses actions concrètes.


Récemment, lors d’une réunion de prière, une sœur a fondu en larmes, bouleversée par une conviction douloureuse : elle pensait que Dieu avait relégué la femme à un rang inférieur à celui de l’homme, et que dans les assemblées, c’étaient toujours les hommes qui recevaient les honneurs pour leur piété. Elle traçait un parallèle entre le monde séculier et l’Église, persuadée que cette inégalité était inscrite dans l’ordre des choses et ne cesserait jamais. Nous fûmes surpris et profondément attristés de voir combien cette perception la condamnait à se sentir soumise et inférieure. Après un temps d’échange, elle nous confia que cette réaction puisait ses racines dans une blessure d’enfance, et elle nous demanda de prier pour elle. Face à son désarroi, je lui ai proposé une liste d’activités liées à la foi, non pour la corriger, mais pour lui montrer que la femme, tout comme l’homme, a une place unique devant Dieu – une place qui ne se mesure pas en termes de comparaison ou de hiérarchie, mais en termes de vocation et de service.


Voici donc la liste des signes pratiques d’un chrétien authentique, valables pour tout disciple, qu’il soit homme ou femme.


Les signes minimaux sur le plan individuel

- La prière dans le lieu secret : Un temps personnel avec Dieu, dans l’intimité, où le cœur s’ouvre à Lui.

- L’étude régulière de la Parole de Dieu : Une plongée quotidienne dans les Écritures pour se nourrir et croître.

- Le témoignage : Une vie qui parle de Christ, par des paroles et des actes simples, au quotidien.


Les signes minimaux concernant la communion fraternelle

- Le culte : Se rassembler pour adorer Dieu et recevoir l’enseignement de sa Parole.

- Les réunions de prière : S’unir avec d’autres pour intercéder et glorifier le Seigneur.

- Le service dans l’assemblée : Mettre ses dons au service de la communauté, avec humilité.


Les compléments d’engagement personnel

- M’inscrire à l’école biblique* : Approfondir sa connaissance de la Parole dans un cadre structuré.

- Participer à un groupe de croissance : Se réunir, au moins à deux, chaque semaine, pour partager et méditer la Parole ensemble.

- Créer une page sur les réseaux sociaux dédiée à l’évangélisation ou à l’enseignement : Utiliser les outils modernes pour répandre la lumière de Christ.

- Mettre en place un parcours de prière : Par exemple, prier pour la famille le lundi, pour son couple le mardi, etc., structurant ainsi une intercession régulière.

- Inviter des frères et sœurs pour prendre un pot, déjeuner ou partager : Cultiver la communion fraternelle dans la simplicité.

- Remettre des lettres d’évangélisation à certaines personnes que vous sentez réceptives : Semer la Parole là où le terrain semble prêt.

- Être membre d’une association : S’engager dans des œuvres qui glorifient Dieu et servent le prochain.


Cette liste n’est pas exhaustive, et les exemples abondent autour de nous. Par la grâce de Dieu, des initiatives comme la création de sites tels que www.iltaime.com voient le jour, avec des centaines de vidéos produites, des prédications traduites et des milliers de pensées du jour partagées pour édifier les âmes. Certains consacrent leur temps à écrire des mini-livres, à enregistrer des messages audio ou vidéo, ou encore à ouvrir leur foyer à la prière depuis des décennies. Ces œuvres se déploient souvent progressivement, au fil des années, sous la direction du Seigneur. Je vous encourage, frères et sœurs, à chercher comment, vous aussi, vous pourriez mettre vos dons au service du Royaume, selon les talents qu’Il vous a confiés.


Nous avons la joie d’accompagner des jeunes convertis dans leur marche, les guidant dans leurs attitudes et leurs pratiques – un chemin qui demande une relation toujours plus profonde avec le Seigneur. Certains progressent rapidement, d’autres plus lentement, selon les épreuves qu’ils traversent, leur situation (seuls ou en couple, actifs ou non), ou les blessures qu’ils portent. Pourtant, tous partagent cette soif irrépressible de diminuer afin que Jésus grandisse en eux. Quelle belle exhortation pour nous tous : laisser Christ prendre toute la place !


Lors de nos partages spirituels, nous allons à l’essentiel, aspirant à vivre la Parole sans compromis ni détours. Cela peut susciter des tensions, des malentendus, voire des débats doctrinaux, mais notre cœur brûle d’un désir commun : plaire à Dieu. Nous ne masquons pas nos faiblesses ; au contraire, nous nous repentons régulièrement pour honorer le Roi des rois. La crainte révérencielle de Dieu et son amour insondable nous redressent sans cesse. Que chacun de nous, dans nos cercles, cherche à vivre ainsi : authentiquement, pour sa gloire !"


Œuvres de la foi ou de la chair ?


Certains pensent que la foi n’implique pas de pratiques visibles, qu’elle reste intérieure. Ils ont raison sur le fond, mais cette foi ne produit-elle pas des fruits pratiques pour communier, transmettre, servir, témoigner ? Paul ne s’est pas cloîtré : il a prêché, enseigné, écrit, formé des disciples, affronté les pouvoirs. Les œuvres de la foi, nées de l’Esprit, se concrétisent en paroles et actes (2 Timothée 2:2-7).


La nouvelle naissance engendre une vie d’engagement, pas de léthargie. Cette progression varie selon nos contextes, mais elle est constante. Les œuvres de la foi transforment la colère en douceur, l'instabilité en paix, l'angoisse en consolation, le plaisir mondain en passion pour Christ. Elles brisent l’orgueil, contrairement aux œuvres charnelles de certains religieux qui se vantent de leur piété sans jamais laisser leur cœur être transformé (Matthieu 5:39-44).


Témoigner de l’Évangile sans détour est un signe pratique, coûteux : rejeté par beaucoup, car il est folie pour le monde (Luc 6:20-23). Il annonce la mauvaise nouvelle (le péché) et la bonne (la rédemption).


Les substituts d’authenticité


Jésus est unique, et son Évangile l’est tout autant. En vérité, dans le christianisme, il ne devrait exister qu’une seule Église : celle de Christ, fondée sur la Parole pure et vivante. Pourtant, au fil des siècles, des religions dites chrétiennes ont altéré cet Évangile, retranchant ou ajoutant leurs propres perceptions humaines de Dieu. L’humanisme religieux, dans sa forme dévoyée, s’est infiltré dans le sanctuaire, corrompant ce qui était sacré. C’est là l’origine de l’apostasie des derniers temps dont parle la Bible. Depuis lors, nous assistons à une prolifération de dénominations ecclésiales, marquées par des divisions sur l’interprétation des Écritures – l’herméneutique. Ce morcellement dilue dangereusement l’authenticité du chrétien. Aujourd’hui, on évoque plus volontiers un « authentique catholique » ou un « authentique évangélique » qu’un authentique enfant de Dieu. Trop souvent, l’authenticité n’est plus jugée à l’aune du véritable Évangile, mais selon les doctrines propres à la dénomination dans laquelle chacun vit sa foi. Le diable s’en réjouit, entraînant des centaines de millions d’âmes dans une authenticité tronquée qui, bien qu’elle porte ce nom, n’a rien de commun avec Christ crucifié.


Les conséquences sont tragiques. Un catholique, par exemple, peut rejeter catégoriquement la doctrine de la grâce, la trouvant injuste face à son parcours personnel qu’il estime acceptable aux yeux de son dieu, tel qu’on le lui a enseigné. De même, un évangélique charismatique peut s’attacher davantage à des expériences surnaturelles qu’à la Parole de Dieu, acceptant un déficit doctrinal tout en restant persuadé d’être sur la bonne voie, car cela correspond à ce qu’on lui a inculqué, avec des ajouts ou des omissions théologiques. Mais l’authenticité ne se mesure ni à une forme de religion ni à une profession de foi superficielle. Elle se révèle dans la Parole de Dieu et dans la lumière qu’elle projette sur la croix et ses implications profondes.


Être un bon élève religieux, un croyant zélé dans ses pratiques, est radicalement différent d’être un authentique enfant de Dieu marchant par la foi en Christ. Croire en Jésus sans qu’Il soit le Maître absolu de notre vie, sans être né de nouveau, n’est pas une conversion authentique. C’est un simple pas dans la religiosité humaine, toujours piloté par notre nature charnelle. La véritable authenticité, elle, dérange, secoue, et brise les fondements d’une humanité dévoyée. Rappelons-nous pourquoi Jésus fut crucifié : Il dénonçait sans détour l’état de dépravation de la nature humaine. Cette vérité est insupportable à notre ego déchu ; il ne peut ni ne veut l’entendre. Voilà pourquoi l’authenticité ne peut naître que de la grâce et de l’intervention divine du Saint-Esprit. Être authentique, c’est renier notre nature dépravée – comme nous l’avons exploré dans le chapitre sur la repentance – et porter notre croix pour la gloire de Dieu. Tout autre chemin, tout autre engagement, conduit à la perdition, car seul Jésus, le Sauveur, l’Agneau immolé, le Ressuscité, le Fils de Dieu, offre le salut par la grâce – un salut qu’aucune religion humaine ne peut prétendre donner.


Cette question de l’authenticité est plus qu’un débat théologique : elle engage ta vie, ton âme, ton éternité. L’amour de la vérité, l’amour de la Parole de Dieu, n’a rien de naturel ; il est surnaturel. Notre nature déchue hait la Parole, car Jésus y parle sans compromis de la dépravation adamique. Cette franchise heurte l’ego, qui ne peut ni ne veut l’accepter. Il rejette Jésus, refusant de se voir tel qu’il est : incapable de se sauver lui-même. C’est pourquoi seule la grâce, par l’action du Saint-Esprit, offre la clé qui brise cet esclavage.


Alors surgit la Bonne Nouvelle : la croix et la rédemption, qui nous libèrent du péché lorsque nous recevons Christ et le Saint-Esprit dans nos cœurs. C’est à ce carrefour que se forge la véritable authenticité. Pour celui qui est né de nouveau, tout bascule en un instant : porté par le Saint-Esprit, il passe de la détestation de Jésus à celle de sa propre nature corrompue. À l’inverse, un religieux non régénéré peut proclamer Jésus comme Sauveur par sa croyance, sans jamais haïr sa nature dépravée ni faire de Jésus son Seigneur. Il tente d’améliorer ses comportements par ses propres forces, laissant encore de vastes pans de sa vie sous son contrôle. Le né de nouveau, lui, combat chaque péché avec acharnement ; le croyant religieux se contente d’en confesser certains, sans jamais s’en détourner pleinement. La source de l’authenticité réside dans notre relation au péché : en sommes-nous les ennemis déclarés, ou restons-nous, dans bien des domaines, ses complices silencieux ?


Nous venons d’explorer les signes d’attitudes et les signes pratiques qui permettent de situer notre engagement en Christ. Passons maintenant à la sanctification, ce signe tangible d’une progression dans notre relation avec Dieu et dans nos méditations spirituelles, suivant les pas de Jésus.






CHAPITRE 3

La montagne de progression du chrétien authentique



Parler de l’authenticité du chrétien est une démarche délicate, surtout lorsqu’on a la responsabilité d’annoncer la Parole de Dieu. Il est essentiel de le faire avec amour, sans choquer ni juger le niveau spirituel des frères et sœurs. Car, soyons honnêtes, nous n’avons ni le pouvoir ni la capacité de discerner qui est véritablement né de nouveau, qui ne l’est pas, ou qui le deviendra un jour. J’avoue, avec une sincérité qui me coûte, qu’il m’est arrivé par le passé de penser qu’un frère ou une sœur n’était pas né de nouveau, en me basant uniquement sur l’observation de leur vie. Le Seigneur n’approuve pas cette attitude, et je m’en suis profondément repenti. Jamais nous ne devons nous ériger en juges ; seul Jésus, Maître et Juge souverain, connaît les cœurs. D’ailleurs, un croyant peut être froid ou tiède aujourd’hui et, par la grâce, devenir bouillant pour Christ demain.


Mais alors, comment aborder ce sujet auprès des frères et sœurs de l’assemblée, en restant fidèle à la volonté de mon Créateur et à sa Parole ? La réponse nous est donnée avec une clarté saisissante dans les Écritures.

Écoutons Luc 8:15-17 :

« Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la Parole avec un cœur honnête et bon, la retiennent et portent du fruit avec persévérance. Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous un lit ; mais il la met sur un chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière. Car il n’est rien de caché qui ne doive être découvert, rien de secret qui ne doive être connu et mis au jour. »

Ajoutons Romains 5:1-4 :

« Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d’avoir eu, par la foi, accès à cette grâce dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. »

Puis Éphésiens 6:18 :

« Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. »

Et enfin Apocalypse 3:10 :

« Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. »


Premièrement, il y a la persévérance


Le signe distinctif d’un chrétien authentique réside dans sa progression. Cette progression ne se mesure pas à un engagement extérieur – servir religieusement ou multiplier les activités dans l’assemblée – mais à un changement intérieur, constant et croissant, qui témoigne d’une vie transformée par la repentance et les effets de la grâce dans son cœur et son âme.


Pour illustrer cette progression de l’âme et du cœur, imaginons une montagne à gravir jusqu’à son sommet. Nous commençons au pied, là où la grâce nous a déposés. Au fil des mois et des années, nous montons, pas à pas, de plus en plus haut, et ce mouvement se reflète dans une transformation visible de notre comportement. Gravir cette montagne de progression, c’est marcher sur le chemin de la sanctification, porté par les œuvres de la foi et non par celles de la chair. Il faut s’accrocher aux parois abruptes, surmonter les obstacles, franchir les cols escarpés, et en chemin, nous perdons peu à peu le vieil équipement charnel – ces fardeaux du péché et de l’ego qui nous alourdissaient. Pour avancer, il nous faut un carburant spirituel : la persévérance, une force puisée dans le Saint-Esprit qui nous soutient à chaque pas.


Un chrétien authentique ne redescend jamais de cette montagne. Il peut s’arrêter un instant, trébucher, voire chuter dans les moments de faiblesse, mais l’idée de rebrousser chemin ne lui effleure même pas l’esprit. Chaque étape franchie est une victoire qui le sanctifie, le rapprochant toujours plus de son Dieu, du sommet glorieux où réside la plénitude de sa présence. Son but ultime est clair : atteindre le sommet de cette montagne sainte, se tenir au plus près de son Père créateur. Rien ne l’arrête dans cette ascension ; plus il monte, plus il devient aguerri, mieux équipé pour affronter les pentes raides, laissant derrière lui le poids du charnel. C’est pourquoi nous devons faire preuve de patience envers les frères et sœurs qui, peut-être, demeurent encore au pied de la montagne, hésitants ou incertains. Mais une chose est certaine : un authentique chrétien ne s’y attarde pas indéfiniment. Son ascension, soutenue par la persévérance, témoigne d’une progression dans ses attitudes et ses actes, qui reflètent la mise en pratique de la Parole de Dieu.


Pour escalader cette montagne, il faut conjuguer une attitude intérieure et une pratique concrète, toutes deux nourries par la persévérance. Sans cette progression, il n’y a pas d’authenticité ; la Parole le démontre à travers ses nombreux commandements sur la persévérance. Sur ce chemin de sanctification, une œuvre surnaturelle s’accomplit, produisant des fruits dans le cœur et l’âme.


Quels sont ces fruits ?


- Le fruit de la repentance

« Produisez donc des fruits dignes de la repentance… » Luc 3:8

Un cœur repentant se détourne du péché et porte des fruits visibles de changement.


- Le fruit d’une vie saine et éternelle

« Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. Quels fruits portiez-vous alors ? Des fruits dont vous rougissez aujourd’hui. Car la fin de ces choses, c’est la mort. Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle. » Romains 6:20-22

La liberté du péché conduit à une vie sainte, orientée vers l’éternité.


- Le fruit de l’adoration pour Dieu

« De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. » Romains 7:4

Appartenir à Christ produit une adoration qui glorifie Dieu.


Progresser et porter du fruit, c’est aussi mettre en pratique Colossiens 3:1-8 :

« Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche. »


Le chrétien authentique passe par la mort à son ego et au péché, comme l’Écriture l’enseigne. Il renonce à ces vices, et ce renoncement est un signe tangible de sa progression spirituelle. Soulignons-le encore : il ne s’agit pas de juger l’état spirituel d’autrui, mais d’encourager ceux qui, dans l’ascension, souffrent tout en portant de bons fruits. Chaque étape est à la fois une épreuve et une délivrance : ce qui est surmonté ne doit plus être franchi. Le chrétien authentique adopte l’attitude d’un grimpeur persévérant ; il ne regarde pas en bas, vers son passé, mais s’agrippe fermement à la paroi – Christ et sa Parole – pour tendre vers le sommet, vers notre Père céleste.


Penser atteindre ce sommet sans effort, en prenant un raccourci comme un hélicoptère religieux, est une illusion vouée à l’échec. Les vents violents, maîtrisés par notre Seigneur, détourneraient un tel voyage. La nouvelle vie en Christ est un chemin exigeant, pavé de renoncement et de croix à porter. Jésus l’affirme dans Matthieu 16:24-27 :

« Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera. Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? Ou que donnerait un homme en échange de son âme ? Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges ; et alors il rendra à chacun selon ses œuvres. »


Il est évident que l’authenticité ne s’acquiert pas en un claquement de doigts. Elle est croissante, progressive, persévérante et manifeste. On peut légitimement se demander s’il est normal qu’une personne, après plusieurs années dans l’assemblée, ne montre aucun signe significatif de progression – un cœur et une âme transformés. Disons-le franchement : aller au culte chaque dimanche ou participer aux réunions de prière est un bon début, mais si cela ne s’accompagne d’aucun changement intérieur au fil du temps, cela révèle une absence de progression. Des centaines de millions de chrétiens, non nés de nouveau, se contentent d’une présence religieuse ponctuelle – une ou deux fois par semaine – sans vivre réellement pour Christ. Une vie en Christ ne se limite pas à un protocole rituel ; je le répète, elle est une vie transformée. La nouvelle naissance marque un tournant radical, une progression dans l’attitude qui dissipe tout doute. Être un simple croyant sans entreprendre l’ascension de cette montagne ne conduit pas au salut.


Les œuvres de la chair ne sont pas des signes d’authenticité


Le salut ne s’achète pas par des mérites ou des bonnes œuvres. Ne confondons pas une vie où le cœur et l’âme sont transformés avec des actions religieuses ou caritatives. Une vie ne change pas parce qu’on aide aux Restos du Cœur, qu’on nettoie les toilettes de l’église, qu’on enseigne à l’école du dimanche, qu’on participe à des séminaires thématiques ou qu’on s’active dans divers services ecclésiaux. Soyons très clairs : ces efforts, qu’ils soient physiques, intellectuels, émotionnels ou sociaux, produisent des actions humanitaires louables, mais ils ne transforment pas une âme. Seule la grâce le peut !


Les Hébreux sous la loi de Moïse croyaient en Dieu, mais restaient esclaves de leur orgueil et de leur péché. Je le répète : seule la grâce de Jésus, par l’action du Saint-Esprit, permet une progression croissante en Christ. Les pharisiens se voyaient comme des serviteurs méritant le salut éternel, mais Jésus a révélé à Nicodème, leur enseignant, une vérité incontournable (Jean 3:3) : « Il faut naître de nouveau pour voir le royaume de Dieu. » Leurs œuvres ne glorifiaient pas l’Éternel ; ce sont eux qui, finalement, ont décidé de crucifier Jésus. Seul un cœur radicalement changé par la grâce progresse en diminuant pour que Christ grandisse en lui. Nous explorerons cela plus loin.


Les manifestations audibles et visibles ne sont pas des signes d’authenticité


Ayant été membre pendant deux décennies d’églises charismatiques, je peux affirmer sans détour que ni le baptême, ni parler en langues, ni imposer les mains, ni même prêcher ne sont des preuves d’authenticité en Christ. Je l’affirme parce que j’ai vu ces manifestations chez certains qui, aujourd’hui, ont complètement abandonné Jésus, l’Église, et repris une vie mondaine sans retenue. Je ne généralise pas, bien entendu, mais je vous assure devant l’Éternel que nombre de baptisés et de frères ou sœurs affichant ces signes sont retournés à leur ancien état – comme un chien à son vomi (2 Pierre 2:22). Étaient-ils nés de nouveau ? Ce n’est pas à nous de le juger. Mais une certitude demeure : ils ont redescendu la montagne, une pensée qui ne traverse même pas l’esprit d’un chrétien authentique. Celui-ci peut chuter, souffrir, être éprouvé, mais il se relève toujours, combat avec persévérance et trouve sa joie dans une vie transformée. La progression, c’est passer de froid à bouillant, et cela n’a rien à voir avec des services multiples ou des manifestations émotionnelles.


Beaucoup vivent des expériences marquantes – un message percutant, une ambiance musicale exaltante, des émotions suscitées par l’environnement. Certains entendent qu’ils ne sont pas baptisés du Saint-Esprit s’ils ne parlent pas en langues (quelles langues, d’ailleurs ?). D’autres sont poussés à « donner leur vie à Jésus » par une simple prière, sans passer par le chemin de la repentance. Qu’y a-t-il d’authentique dans ces cas ? Ce constat m’amène à recentrer mon attention sur l’essence d’une vie chrétienne authentique. Et là, un repère se distingue, infaillible : diminuer de façon croissante pour que Jésus grandisse en nous.


Ce n’est pas en cherchant à accomplir la loi par des efforts charnels, à servir religieusement ou à multiplier des manifestations prétendument surnaturelles qu’on prouve sa spiritualité ou qu’on meurt au péché. Ces choses ne démontrent pas qu’on renonce à sa vieille nature, qu’on se repent ou qu’on porte sa croix.


Qu’est-ce qu’on est prêt à perdre pour Jésus ?


Voilà la question fondamentale ! La foi en Christ nous appelle à Le suivre, quelles que soient les circonstances. Pierre en a fait l’expérience : le coq a chanté trois fois (Luc 22:60-62) avant sa nouvelle naissance. Mais une fois régénéré, il a demandé à être crucifié la tête en bas, tant il désirait honorer son Seigneur. Comme Pierre, l’authenticité nous prépare à tout perdre pour Christ – pas 99,99 %, mais 100 %. Et pour cela, Dieu met en nous le vouloir et le faire, comme le dit Philippiens 2:12-16 : « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent ; car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. Faites toutes choses sans murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, portant la parole de vie ; et je pourrai me glorifier, au jour de Christ, de n’avoir pas couru en vain ni travaillé en vain. »


Méditons cette Parole, frères et sœurs, qui confirme que l’authenticité du chrétien est d’abord une œuvre de Dieu, initiée par la grâce et le Saint-Esprit. « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » Paul nous exhorte à travailler à notre salut, à être irréprochables, à briller comme des flambeaux en proclamant l’Évangile. Il ne s’adresse pas ici aux apôtres, mais à l’assemblée de Philippes – et donc à nous tous. Ne devrions-nous pas rappeler ce passage chaque dimanche dans nos assemblées ?


Jésus prévient avec justice et fermeté sur la contrefaçon


Écoutons l’avertissement solennel de Jésus dans Matthieu 7:13-24 (et non 9:13-24, erreur corrigée) :

« Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. »


Ce passage met en lumière les dérives contraires à Philippiens 2:12-16 et nous appelle à une vigilance sérieuse. Souvenez-vous de la publicité pour Canada Dry dans les années 1980 : « Ça ressemble à de l’alcool, mais ce n’est pas de l’alcool. » Le plan du diable se concentre davantage sur l’Église que sur le monde. Pourquoi ? Parce que le monde lui est déjà soumis, mais l’Église lui échappe. Il en fait sa cible principale, attaquant les chrétiens, les familles, s’infiltrant pour semer la division et la destruction. Il envoie ses agents déguisés en brebis, mais ce sont des loups ravisseurs. Leur apparence peut tromper : ils prient, servent, affichent ponctualité et zèle. Pourtant, au fond, Jésus leur dira : « Je ne vous ai jamais connus. » Lui les connaît, mais nous, pas forcément. Voilà pourquoi il est crucial de s’attacher à la Parole de Dieu pour aiguiser notre discernement spirituel et de veiller à une progression d’attitude qui révèle une transformation authentique du cœur.


Témoignage de transformation


En 1995, à l’âge de 35 ans, j’ai été baptisé dans l’église évangélique de Roubaix, rue du Collège. Ma rencontre avec Jésus fut un miracle : seul dans notre cuisine, j’ai été saisi par sa présence, marquant le début de ma nouvelle vie en Christ. Mon épouse, touchée par la grâce un an auparavant, observait alors ma transformation avec attention – non pas mon zèle religieux dans l’assemblée, mais la manière dont Jésus prenait la première place en moi. Elle ne voulait pas voir simplement « Daniel en Christ » profitant des bénédictions, mais Jésus régnant pleinement dans mon cœur. Elle guettait les changements de caractère, ces preuves d’une transformation miraculeuse et croissante, opérée par le Saint- Esprit. Il faut dire que ma « charrette de péchés » débordait : adultère, violence verbale et physique, angoisses récurrentes, convoitise dévorante, soif de possessions, caractère colérique et susceptible, addiction à la sexualité, attachement aux plaisirs du monde, instabilité chronique, insatisfaction permanente, sautes d’humeur, entêtement, quête de reconnaissance professionnelle – et j’en passe. Imaginez le chantier, mes amis ! Voilà l’homme avec qui mon épouse s’était unie en juillet 1987, pour le meilleur et pour le pire. Où était le meilleur dans cette fournaise de péché ?


Le miracle s’est produit ! Aujourd’hui, après trente-sept ans de mariage, je vous annonce avec joie la bonne nouvelle : notre couple a été ressuscité. Face à ma dépravation totale – dont vous avez eu un aperçu – Jésus m’a doté d’un esprit de repentance gravé pour toujours dans mon cœur. Il a placé en moi le vouloir et le faire, m’appelant à fournir tous mes efforts pour Lui obéir. J’ai renoncé à ma vieille nature, acceptant de porter ma croix pour crucifier mon pire ennemi : mon ego. Chaque péché a été affronté avec une détermination croissante, soutenu par ma foi en Christ, visant leur destruction complète. Ceux qui tentent encore de me séduire sont systématiquement rejetés. L’adultère s’est mué en fidélité, la violence a été ensevelie, les angoisses ont disparu, la convoitise a cédé au contentement, l’insatisfaction au bonheur d’être en Christ. Depuis trois décennies, je me tiens face contre terre devant le trône de Dieu, émerveillé par sa grâce et son Esprit qui m’ont permis de diminuer pour qu’Il grandisse.


Je suis encore loin du sommet de la montagne, mais avec une vie radicalement transformée, je grimpe plus aisément, même si les épreuves se font parfois plus rudes. Plus je m’élève, plus je réalise, comme l’apôtre Paul, ma misère : je fais le mal que je ne veux pas et néglige le bien que je désire (Romains 7:19). Mais qu’importe ! Je m’accroche, louant chaque jour mon Seigneur pour les victoires remportées, les cols franchis, les libérations qui ont nourri ma foi, m’ont conduit à adorer Jésus comme jamais et à aimer mon épouse avec une profondeur nouvelle. Ma vie est entièrement consacrée à la gloire de mon glorieux Maître et Seigneur ; mon désir est de cheminer avec mon épouse vers la sainteté. Peu m’importe ma progression dans les engagements visibles de l’assemblée – bien que cela soit précieux, ce n’est pas une fin en soi. Ce qui compte, c’est que mon cœur et mon âme reposent entre les mains de mon Père adoré. Je Lui dois tout ; Il est tout pour moi. Depuis près de sept ans, je travaille chaque jour à l’édification de son Royaume, avec un emploi du temps dédié à sa cause. Ma progression réside dans ma diminution, pour être toujours plus près de Lui.


La progression dans la diminution


Martin Luther a dit un jour :

« Un chrétien n’est jamais en état d’achèvement, mais toujours dans un processus de devenir. »

Et Jean-Baptiste proclame dans Jean 3:30 :

« Il faut qu’Il croisse, et que je diminue. »


Parler de progression en Christ, c’est l’opposé de la progression dans l’ego et la chair. Dans le monde, certains parlent sans cesse d’eux-mêmes, d’autres se taisent mais cherchent l’attention, d’autres encore vantent leur culture, leur travail ou leurs passions. Tous, à leur manière, veulent être le centre d’intérêt. L’ego se nourrit de flatteries ; même les plus discrets y sont sensibles. Sans reconnaissance, il souffre et manifeste son mécontentement. Mais cela, c’était avant la nouvelle naissance, frères et sœurs ! Un chrétien authentique a quitté ce schéma égocentrique. Pas une seule fois Jésus, durant son ministère terrestre, n’a cherché à mettre son ego en avant. Toute sa vie fut consacrée à parler et agir selon la volonté de son Père. Il nous montre un chemin inversé : loin de l’ego, libéré du péché. Nos choix se fondent désormais sur la Parole de Dieu, pure et sainte. Nous ne parlons plus pour être reconnus, mais pour témoigner de notre nouvelle vie, tournée vers le prochain. L’égoïsme nous répugne ; nous le dénonçons. Écouter l’autre devient notre priorité, et nous ne prenons plus de décisions majeures sans consulter le Très-Haut dans la prière et la Parole. Bien sûr, pour les affaires quotidiennes, Dieu nous a donné une intelligence pratique, mais aux carrefours décisifs, rien ne se fait sans Lui.


Plus nous progressons dans cette diminution, plus nous sommes comblés des bienfaits de notre Père. Plus nous obéissons à sa Parole, plus nous remportons de victoires sur notre ego et l’ennemi. Plus nous nous humilions devant son trône quand c’est nécessaire, plus nous recevons son pardon libérateur. Plus nous Le cherchons dans nos détresses, plus son amour et sa consolation nous inondent. Plus nous diminuons, plus Il grandit en nous, nous éblouissant de sa gloire !


Sur la progression : une perspective pastorale


Le pasteur Ray Stedman a déclaré :

« En quoi consiste une vie chrétienne authentique ? Ce n’est pas tenter de vivre selon les enseignements et l’exemple de Jésus-Christ. C’est plutôt entretenir une relation avec Christ qui transforme notre vie au plus profond de notre cœur. »


Ne tentons pas, mes amis, diminuons ! Voici ce que j’ai repris d’un message trouvé en ligne sur les marques d’un vrai chrétien :

Le vrai chrétien :

- Manifeste la joie (1 Jean 1:1-4)

- Marche dans la lumière (1 Jean 1:5-7)

- Confesse ses péchés (1 Jean 1:8-2:2*)

- Garde les commandements de Dieu (1 Jean 2:3-6 ; 5:1)

- Aime son frère (1 Jean 2:7-11 ; 3:11-24 ; 4:7-21)

- N’aime pas le monde (1 Jean 2:15-17 ; 5:4-5)

- Demeure fidèle (1 Jean 2:18-29*)

- Se purifie (1 Jean 3:1-3)


Un autre commentaire en ligne souligne la différence entre être religieux et enfant de Dieu :

« Quelle est la différence entre un chrétien et un catholique ? En résumé, être catholique signifie généralement naître dans une famille liée à la tradition catholique, tandis qu’être chrétien signifie avoir choisi délibérément de se tourner vers Jésus-Christ et d’adhérer à la Bible, entre autres. »


Je conclurai ce chapitre par 1 Jean 3:18-20 :

« Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. Par là, nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous rassurerons nos cœurs devant Lui. »






ÉPILOGUE



Nous voici parvenus à la fin de ce message, et je tiens à en rappeler les grandes lignes, non pas pour clore une réflexion, mais pour ouvrir une porte à l’examen de nos cœurs devant Dieu. Ce mini-livre n’a pas pour but de trancher qui est né de nouveau ou non – seul le Seigneur scrute les reins et les cœurs. Il cherche plutôt à nous aider à situer où nous en sommes dans notre marche spirituelle avec Christ, à nous poser les bonnes questions et à nous aligner sur sa Parole.


1. Un appel à l’introspection, non au jugement

Ce message ne prétend pas démontrer qui est authentique ou pas. Il offre des repères pour évaluer notre progression en Christ, une invitation à nous regarder dans le miroir de la Parole, avec humilité et honnêteté.

2. La repentance : un don divin

Nous nous repentons de ce que nous sommes – une nature rebelle, ennemie de Dieu. Cette repentance ne naît pas de notre volonté humaine ; c’est le Saint-Esprit qui la suscite en nous, brisant notre orgueil pour nous tourner vers la grâce.


3. Recevoir avant de se repentir

Nous ne nous repentons pas pour recevoir Jésus ; nous Le recevons, Lui et son Esprit, et alors la repentance jaillit comme un fruit de cette nouvelle vie. C’est une œuvre surnaturelle, un renversement initié par Dieu.


4. Signes d’attitudes et pratiques : le spirituel prime

Ces signes s’appuient sur les commandements de Dieu. Ils révèlent une transformation profonde – le spirituel remplace le charnel. Nos attitudes (repentance, méditation, prière) et nos actes pratiques témoignent que nous ne sommes plus les mêmes.


5. L’œuvre du Saint-Esprit

Il agit en profondeur, changeant notre nature. Nous ne supportons plus le péché ; il devient une offense à nos yeux. Une soif nouvelle naît : prier sans cesse, méditer la Parole pour connaître Dieu et marcher dans sa lumière.


6. Une progression constante

La vie d’un nouveau-né en Christ est marquée par un changement progressif. Nos attitudes évoluent sous l’action de l’Esprit, entraînant des engagements pratiques croissants. Nous devenons des disciples obéissants, façonnés par la Parole, portant des fruits visibles pour la gloire de Dieu.


7. Religion versus discipulat

Il n’y a pas de comparaison entre un croyant religieux, attaché aux traditions humaines et rejetant la grâce, et un disciple qui vit pour Christ. Chez celui qui est temple du Saint-Esprit, la diminution du « moi » doit être audible dans ses paroles et visible dans ses actes, un contraste saisissant avec une foi de surface qui ne transforme pas le cœur.


8. La Parole : notre boussole

L’étude croissante de la Parole et sa mise en pratique sont des indicateurs clairs de notre désir d’obéir à Dieu, de Le connaître intimement et de faire sa volonté dans une saine crainte de l’Éternel. Elle est la lumière sur notre chemin.


9. La prière : un dialogue vivant

Au cœur de la vie d’un enfant de Dieu, la prière est un échange avec le Père, un apprentissage pour marcher dans les pas de notre Sauveur et Seigneur. Ce n’est pas une récitation mécanique, mais un langage d’amour et de dépendance, où nous émettons nos cœurs et recevons sa paix.



Pour conclure ce message, je souhaite partager certaines activités spirituelles que nous pratiquons avec mon épouse Laetitia, des engagements qui portent beaucoup de fruits et qui illustrent concrètement ce que signifie vivre pour Christ. Ces pratiques ne sont pas des mérites, mais des réponses à l’appel de Dieu, des canaux par lesquels Il agit dans nos vies et au-delà.


1. Le programme hebdomadaire de prières d’intercession communes

Depuis quatre ans, chaque soir à 19h, nous prions ensemble :

- Lundi : pour notre couple, afin que Dieu nous garde unis en Lui.

- Mardi : pour la famille – biologique et en Christ –, implorant des conversions et la grâce sur nos proches.

- Mercredi : pour l’Église, notre assemblée locale et l’Église universelle, afin qu’elle grandisse en sainteté.

- Jeudi : pour les malades et les persécutés, portant leurs fardeaux devant le trône de grâce.


Cette prière quotidienne renforce notre unité en Christ et dans notre mariage. Surtout, elle révèle une puissance divine : nous assistons à des exaucements conséquents, des réponses qui dépassent nos attentes. C’est une manière efficace de couvrir tous les aspects de notre existence par la prière. Trop de couples chrétiens prient séparément, chacun dans son coin. Si la prière intime dans le lieu secret est essentielle, n’oublions pas que le foyer est la première Église. S’unir en intercession plaît au Seigneur et fortifie notre lien spirituel.


2. Le groupe de croissance biblique


L’étude de la Bible peut se faire seul ou en groupe. Nous privilégions un format intime – en duo ou jusqu’à quatre personnes –, réunis deux fois par mois ou chaque semaine pour explorer les richesses de la Parole. Faut-il une grande connaissance théologique pour initier ou rejoindre un tel groupe ? Pas nécessairement. Une maturité biblique chez l’un des membres est un atout, mais deux cœurs assoiffés de vérité suffisent, guidés par le Saint-Esprit. Une Bible commentée aide à suivre un fil conducteur.


Avec Laetitia, nous lisons un chapitre par jour depuis Genèse 1. Parfois, nous nous attardons sur une partie si le sujet est dense. Cette pratique est un pilier de notre progression, riche en révélations. Être plusieurs permet des éclairages mutuels, élargissant notre compréhension. Si vous êtes seul(e), invitez un frère (pour un homme) ou une sœur (pour une femme) à former un groupe, jusqu’à quatre maximum. Adaptez les horaires à vos vies, mais persévérez : la Parole transformera vos cœurs.


3. La communication sur les réseaux


Je l’avoue, je ne suis pas un expert des réseaux sociaux ; je m’appuie sur ma tendre épouse pour cela. Je sais chercher des informations, mais partager en ligne n’est pas mon fort. Pourtant, internet est une mine pour s’enrichir spirituellement : prédications et enseignements révèlent les mystères de Dieu. Attention toutefois aux charlatans et faux prophètes – un filtrage rigoureux est crucial. Se nourrir uniquement en ligne, sans la Parole directe, est dangereux.


Ce que nous recevons du net est une chose ; ce que nous y émettons en est une autre. Je suis choqué – plus que surpris – par les pages de chrétiens focalisées sur des photos de vacances, des recettes, des passions ou des critiques politiques, au lieu de témoigner de Christ. Quel intérêt à s’étaler ainsi, sinon se glorifier soi - même ? Les réseaux sont-ils un révélateur de notre vie spirituelle ? Je le crois. À l’inverse, certains frères et sœurs proclament une foi vivante, une vie changée. Nous sommes dans le monde, pas du monde. Utilisons cet outil pour annoncer l’Évangile, parler de la nourriture céleste plutôt que terrestre, présenter le plan de rédemption plutôt que de dénoncer les gouvernants.


Avec Laetitia, notre page Facebook, la chaîne "iltaime" sur YouTube et le site www.iltaime.com servent uniquement la gloire de Jésus. Nous n’exposons pas notre vie personnelle, mais l’amour, la justice et la sainteté de notre Seigneur. Pour les sujets du quotidien, créez des groupes privés sur Signal ou WhatsApp. Mais publiquement, ne pensez-vous pas que la place revient à notre Sauveur ?


4. Les dons et les fruits en Christ


Chaque enfant de Dieu reçoit des dons et porte du fruit. Pour ma part, j’aime écrire des mini-livres numériques sur la sainteté et les miracles de la vie chrétienne. J’ai rejoint l’aventure des pensées du jour diffusées en ligne. Avec mon épouse, nous avons ouvert notre maison comme une église depuis cinq ans : culte, prière hebdomadaire, agapes et un groupe Signal pour l’unité du corps de Christ. Parfois, j’offre une lettre avec un message biblique, une Bible ou un Évangile lors de rencontres. Ma passion pour Christ n’a cessé de croître depuis des décennies. Ces fruits ne sont pas des trophées, mais des témoignages de sa grâce à l’œuvre en nous.


Pour conclure : suis-je un chrétien authentique ?

Seul Dieu le sait. Je ne me pose pas en juge de moi-même, encore moins des autres. Mais voici ce que je peux affirmer : je déteste le péché et le combats avec force ; je rejette l’esprit du monde et sa dépravation ; mon cœur déborde de compassion pour les âmes perdues ; la majeure partie de mon temps est consacrée à édifier le Royaume. Je ne mérite rien, je ne suis rien sans Jésus, mon Sauveur et Seigneur.


Ce livre est une invitation à ne pas nous reposer sur des lauriers religieux, mais à chercher sans cesse la face de Dieu. L’authenticité n’est pas un diplôme ; c’est une vie offerte, un cœur brisé et renouvelé par la grâce, une marche quotidienne dans la dépendance de Christ. Que ce message soit un encouragement à persévérer, à diminuer pour qu’Il grandisse, et à porter du fruit pour sa gloire.


Que le Seigneur vous bénisse abondamment, vous garde dans sa paix et vous conduise toujours plus près de Lui !



Daniel Gilman


 

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