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LA JOIE D'UNE CONSCIENCE PURE



Qu’est ce que la conscience ?


La conscience est très présente dans la Bible, et pourtant nous en entendons si peu parler aujourd’hui. Les pasteurs prêchent rarement sur ce sujet, et la plupart des croyants n’en font pas grand cas dans leur marche chrétienne quotidienne. Pourtant, si on lit les écrits de nos ancêtres dans la foi (particulièrement les puritains), on constate qu’ils étaient obsédés – dans un sens positif – par le sujet de la conscience. Ils étudiaient son fonctionnement, le rôle qu’elle joue pour amener les gens à Christ, et aussi sa nécessité pour conduire les croyants dans la sainteté.


Qu’est-ce donc que la conscience ?


Voici ma définition : la conscience est la faculté morale des êtres humains qui évalue ce qui est bon et ce qui est mauvais. Le mot grec pour « conscience » est suneidesis. Dans ce mot composé, sun est le préfixe signifiant « avec », et desis est une forme du mot « connaître ». De la même façon, la racine latine de notre terme français pourrait être traduite par « avec connaissance » (con-scientia). En d’autres mots, la conscience est ce qui nous aide à acquérir la connaissance, particulièrement la connaissance et la compréhension dans les domaines éthiques et moraux.


L’œuvre du Saint-Esprit et le fonctionnement de la conscience sont étroitement liés. L’auteur et pasteur puritain John Trapp a observé que la conscience agit comme « l’espion de Dieu, et le surveillant de l’homme ». L’Esprit nous convainc du mal en nous révélant la vérité concernant le péché, Christ, et sa gloire (Jean 16.8-15). Lorsque le Saint-Esprit dévoile ce qui est mauvais (ou bon) en nous, le rôle de la conscience est alors de s’approprier l’œuvre de l’Esprit (Jean 3.20,21). Voilà pourquoi Paul peut affirmer : « ma conscience m’en rend témoignage par le Saint-Esprit » (Ro 9.1). Le Saint-Esprit travaille en tandem avec la conscience afin de produire en nous une vie de piété et de paix.


L’explication classique du fonctionnement de la conscience (ou du moins, de la manière dont elle devrait fonctionner) se trouve dans Romains 2.14,15 : « Quand des non-Juifs qui n’ont pas la loi font naturellement ce que prescrit la loi, ils se tiennent lieu de loi à eux-mêmes, bien qu’ils n’aient pas la loi. Ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leur cœur, car leur conscience en rend témoignage et leurs pensées les accusent ou les défendent tour à tour » (Segond 21). La conscience agit à la fois comme le procureur et l’avocat de la défense.


Premièrement, la conscience doit donc être le procureur qui nous convainc de péché lorsque nous enfreignons la loi de Dieu. La conscience nous empêche de trouver le sommeil. Elle provoque des maux d’estomac. Elle nous rappelle nos offenses contre Dieu.

Quand elle fonctionne correctement, la conscience est ce sixième sens qui nous fait nous sentir coupables à cause de nos mauvais agissements.

Deuxièmement, la conscience doit aussi être l’avocat de la défense. On s’imagine souvent que la conscience est cette petite voix dans notre tête qui nous dit que notre mère avait raison, ou que nous sommes profondément mauvais. Cela peut être l’œuvre de la conscience, mais celle-ci devrait également nous défendre face à de fausses allégations. Remarquez que Paul dit que « leurs pensées les accusent ou les défendent tour à tour » (l’italique est de moi). Notre conscience nous aide à faire face aux accusations du diable, de nos ennemis, et d’autres calomniateurs. Voilà ce que Paul affirme en réalité dans 2 Corinthiens 1.12 : « J’ai la conscience pure. Vous pouvez éprouver beaucoup de colère contre moi du fait que je ne viendrai pas vous voir ; cependant, autant que je le sache dans mon propre esprit et mon propre cœur, je sais que je n’ai rien fait de mal. »

Discerner le bien du mal est ce qui fait de nous des adultes matures. Une conscience défectueuse nous rend moins humain.

Avoir une conscience est une caractéristique propre à un être humain capable de percevoir et de ressentir des choses. Les Écritures évoquent parfois ceux « qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche » (Jean 4.11) ou les « enfants […] qui ne connaissent aujourd’hui ni le bien ni le mal » (De 1.39). Discerner le bien du mal est ce qui fait de nous des adultes matures. Une conscience défectueuse nous rend moins humain.


Vous connaissez sûrement l’histoire de Pinocchio. Je me souviens de l’histoire telle que Disney la raconte dans son dessin animé. Geppetto, le sculpteur sur bois, désire que sa marionnette Pinocchio devienne un véritable petit garçon. Une fois ce souhait exaucé, Jiminy Cricket devient la conscience de Pinocchio. Ce film me terrifiait lorsque j’étais enfant, parce qu’évidemment, Pinocchio ne reste pas un petit garçon très longtemps. Il commence à traîner avec des gens peu recommandables et son manque d’honnêteté lui attire des ennuis. Son nez qui s’allonge est le signe que les mensonges deviennent éventuellement aussi évidents que notre nez au milieu de notre visage. Alors qu’il continue de mentir et d’ignorer Jiminy Cricket, Pinocchio se transforme peu à peu en âne. Il crie « hi-han » en plein milieu de ses phrases. Il se met à braire. Des oreilles d’âne lui sortent de chaque côté de la tête, et une queue se met à pousser de son derrière. Le petit garçon devient un animal.


Cette histoire a un sens plus profond que ce que nous saisissons en tant qu’enfant. Le point central de ce récit est que plus Pinocchio ignore sa conscience, plus il devient semblable à une bête. Il devient moins humain. La conscience est non seulement indispensable pour vivre une vie qui plaît à Dieu et être en paix avec lui, elle est aussi essentielle pour vivre en tant qu’êtres humains, conformément à la façon dont Dieu nous a créés.



Kevin Deyong

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