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L'APPEL DE L'ÉPOUSE : Vertueuse et Victorieuse

Dernière mise à jour : 16 mars



l'appel de l'épouse

L'appel de l'épouse


Dans le chapitre 31 des Proverbes, il est question, en apparence, d’une femme, mais à mon sens, il s’agit avant tout d’une représentation de l’Épouse de Christ. Cette épouse, que Jésus purifie par sa Parole, est destinée à se présenter devant lui sans tache, sans ride ni aucun défaut semblable, mais dans une sainteté et une perfection irréprochables.


Ce proverbe nous révèle les traits précis qui doivent la caractériser. Il est intéressant de noter que, dans le texte hébreu original, chaque verset de ce poème commence par une lettre de l’alphabet hébraïque, suivant l’ordre alphabétique. Dès lors, nous avons là une première image de la femme idéale !


Nous allons explorer en détail les qualités de cette épouse :


1) "Qui peut trouver une femme vertueuse ? Sa valeur dépasse celle des perles" (v. 10)


Dans l’hébreu original, ce verset débute par la lettre *Aleph* (א), qui porte plusieurs significations. Elle est la première lettre du mot *Elohim* (Dieu) et symbolise à la fois Dieu lui-même et l’unité, car elle ouvre l’alphabet. Dieu est un, et en lui, nous sommes unis à lui.


La femme vertueuse est celle qui aime Dieu. Mais qu’est-ce qu’aimer Dieu ? C’est d’abord être en parfaite unité avec lui, penser comme lui, agir comme lui. Cela signifie obéir à ses commandements, comme le déclare Jean 14:21 : « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ». C’est renoncer à vivre pour soi pour vivre pleinement pour lui, en cherchant uniquement à accomplir sa volonté. Dieu devient le centre de sa vie : tout est orienté autour de lui et en fonction de lui.


L’Épouse de Christ, c’est-à-dire tous les authentiques enfants de Dieu, est qualifiée de « vertueuse ». Mais que signifie ce terme ? En hébreu, « vertueuse » se dit *rayil* (חַיִל), un mot qui évoque la force, la puissance, la valeur, le courage et la bravoure. Ainsi, nous pouvons comprendre que l’Épouse de Christ :

- tire sa force et sa puissance de Christ,

- possède une immense valeur aux yeux de Dieu,

- fait preuve de courage dans l’œuvre divine,

- se consacre entièrement au service du Royaume.


Le texte précise : « Son prix est bien au-dessus des perles » (traduction littérale, v. 10). C’est une vérité magnifique : avant même de détailler ce qu’elle doit être, le Seigneur souligne d’abord ce qu’elle représente pour lui. Elle est précieuse ! Rachetés par le sang de Jésus, nous sommes devenus précieux à ses yeux, comme le dit 1 Pierre 2:4 : « Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu ». Elle n’est pas parfaite en elle- même, mais Dieu la voit sans défaut, car elle a été lavée par le sang de Christ. Le Cantique des Cantiques 4:7 le proclame : « Tu es toute belle, mon amie, et il n’y a point en toi de défaut ».


Dieu nous invite à reconnaître notre misère sans lui. Seuls, nous ne sommes rien et ne pouvons rien accomplir. Ce n’est pas notre personne qu’il aime – notre chair lui déplaît – mais c’est Christ en nous qui le réjouit. Nous sommes précieux parce que Christ vit en nous, et c’est pourquoi il ne perdra aucun de ceux qu’il a choisis avant la fondation du monde.


2) "Le cœur de son mari a confiance en elle, et les produits ne lui feront pas défaut" (v. 11)


La lettre *Beth* (ב) symbolise la maison, un lieu saint. Dieu a fait de la femme vertueuse son temple, sa demeure. Sa maison doit donc être un havre de paix, un espace sanctifié.


Qui est ce mari ? C’est Jésus. Peut-on imaginer que Jésus ait confiance en nous ? Oui, car Dieu réside dans le cœur de l’Épouse de Christ, et c’est son Esprit qui la guide. C’est en cet Esprit Saint qu’il place sa confiance, et non en la chair. Ainsi, la Parole nous exhorte à vivre selon l’Esprit pour trouver la vie, et non la mort : « Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez » (Romains 8:13-14). Jésus confie sa maison à son épouse, certain qu’elle en prendra soin avec tout son cœur.


Cette maison, ce sont les enfants de Dieu dont elle a la charge. L’Épouse de Christ a pour mission de les nourrir et de les instruire. Et les produits ne lui manqueront pas. David ne dit-il pas dans le Psaume 23 : « Je ne manquerai de rien » ? En hébreu, cela se traduit par « le butin ne manquera pas ». La femme vertueuse a saisi un principe fondamental : « Cherchez premièrement le Royaume et la justice de Dieu, et toutes ces choses vous seront données par-dessus » (Matthieu 6:33). C’est une loi aussi certaine que celle de la gravité. Parce qu’elle place Dieu au centre de sa vie et vit en communion avec lui, elle ne manque jamais de l’essentiel. C’est une promesse divine : « Toutes ces choses vous seront données par-dessus ». Dieu pourvoit aux besoins de ses enfants.


En retour, elle place sa confiance en lui. Elle sait qu’il ne l’abandonnera jamais, car il est fidèle à ses promesses. Ce qu’il dit, il l’accomplit, et elle n’en doute pas un instant.


3) "Elle lui fait du bien, et non du mal, tous les jours de sa vie" (v. 12)


La lettre *Guimel* (ג) représente l’équilibre entre le bien et le mal, la punition et la récompense, la pauvreté et la richesse. Elle est le signe de la maturité.


L’Épouse de Christ est stable : chaque jour, elle fait le bien. Cela fait partie intégrante de son quotidien, pas seulement le dimanche ou lors des réunions, mais *tous les jours de sa vie*. Elle prend plaisir à faire le bien. Mais quel est le plus grand bien que nous puissions offrir à celui qui nous fait confiance ? Lui faire du bien ! Et faire du bien à Dieu, c’est accomplir sa volonté.


Quelle est cette volonté ? Elle est simple : aimer Dieu et aimer notre prochain.


- Aimer Dieu, c’est obéir à ses commandements, le louer, l’adorer, passer du temps avec lui, demeurer en sa présence.

- Aimer notre prochain, c’est manifester le fruit de l’Esprit : « l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi » (Galates 5:22).


Nous n’avons pas été choisis uniquement pour être sauvés, mais pour servir dans le Royaume. Selon la Parole, nous sommes comparés à des arbres appelés à porter du fruit, un thème qui se dévoilera tout au long de ce proverbe.


4) "Elle se procure de la laine et du lin, et travaille d’une main joyeuse" (v. 13)


La lettre *Daleth* (ד) symbolise une porte. Elle ouvre l’accès à la richesse spirituelle, passant de la pauvreté (son sens premier) à l’abondance (symbolisée par le *Hé*). Avant de devenir l’Épouse de Christ, nous étions démunis, mais en Christ, nous sommes enrichis. *Dal* signifie aussi « perdre » ou « vacillant », une porte qui conduit à l’humilité et à la mort à soi-même.


L’Épouse de Christ est riche, car elle œuvre pour le Royaume de Dieu, mettant de côté ses désirs égoïstes. Elle se procure des matériaux, elle travaille activement. Elle ne reste pas oisive, car Dieu abhorre la paresse. Il nous appelle à être des soldats, des athlètes, des laboureurs : soumis, disciplinés et courageux pour son Royaume. Elle accomplit l’œuvre de Dieu avec joie, comme le dit Philippiens 2:12 : « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement ». Son unique objectif est le Royaume, qu’elle sert en apportant la vie autour d’elle, avec joie et non par obligation.


Notre priorité doit être d’accomplir les œuvres que Dieu a préparées d'avance pour nous. En tant que corps de Christ, chacun a une place et au moins un talent à faire fructifier.


5) "Elle est comme un navire marchand, elle amène son pain de loin" (v. 14)


La lettre *Hé* (ה) représente le souffle de Dieu, son Saint-Esprit, présent deux fois dans le tétragramme sacré (יהוה). L’Épouse de Christ est animée par cet Esprit, ce qui la compare à un navire marchand. Un navire est conçu pour les longs voyages, et elle aime explorer les profondeurs de la Parole.


Qu’est-ce que ce pain ? C’est la nourriture quotidienne, la manne céleste. Jésus est le pain de vie, la Parole incarnée : « Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. […] Je suis le pain de vie » (Jean 6:33-35). Ce pain vient de loin, du ciel lui-même. Elle va le chercher dans les profondeurs des Écritures, prenant le temps d’y plonger pour recevoir des révélations nouvelles.


As-tu faim de la Parole ? Désires-tu mieux connaître Jésus, le Père et le Saint-Esprit ?


6) "Elle se lève lorsqu’il est encore nuit, et elle donne la nourriture à sa maison et la tâche à ses servantes" (v. 15)


La lettre *Vav* (ו), en forme de clou, symbolise l’union et la connexion. L’Épouse de Christ vit en communion avec le Seigneur, unie à lui. « Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Galates 2:20). Cette union la rend zélée pour le Royaume et pour sa maison.


Elle est courageuse et active, ne se laissant pas aller à la paresse, que Dieu réprouve. Paul exhortait les chrétiens à travailler de leurs mains pour subvenir à leurs besoins (1 Thessaloniciens 4:11-12). Les servantes représentent les serviteurs de Dieu (hommes et femmes). L’Épouse sait qu’elle ne peut tout faire seule ; elle travaille en équipe avec ses frères et sœurs, consciente que les dons et talents sont répartis différemment.


Trois points essentiels ici :

- Maintenir une relation intime et constante avec le Seigneur.

- Être zélé pour son œuvre : « Aie donc du zèle ».

- Reconnaître notre besoin les uns des autres.


7) "Elle pense à un champ, et elle l’acquiert ; du fruit de son travail, elle plante une vigne" (v. 16)


La lettre *Zaïn* (ז) symbolise le combat intérieur, le but à atteindre et les forteresses à renverser. L’Épouse de Christ est débrouillarde et cherche à faire fructifier ce qu’elle a reçu, comme dans la parabole des talents. Mais cela implique des luttes : peur d’oser, orgueil ou paresse peuvent freiner. Demandons au Seigneur comment multiplier nos talents. Si nous sommes connectés à lui, sa direction sera claire. Que faisons-nous de ce qu’il nous a donné ? Nos fruits ont- ils grandi depuis notre conversion ?


8) "Elle ceint de force ses reins, et elle affermit ses bras" (v. 17)


La lettre *Heth* (ח) incarne la vitalité, l’énergie, mais aussi les limites et la vie. La femme vertueuse est pleine de volonté. Elle *ceint* et *affermit*, renforçant sa foi pour remporter la victoire. Elle est une combattante, visant un seul objectif : gagner la course pour le prix éternel.


Avancer dans la vie chrétienne exige des décisions : pardonner, se discipliner, renoncer à soi, combattre l’ego. Sans ces choix, d’autres décideront à notre place. « Le Royaume appartient aux violents qui s’en emparent » : il faut saisir le Royaume, lutter, parfois au prix de sacrifices douloureux.


9) "Elle sent que ce qu’elle gagne est bon ; sa lampe ne s’éteint point pendant la nuit" (v. 18)


La lettre *Thet* (ט) symbolise la sûreté, le refuge, l’introspection et la quête spirituelle. Elle évoque le bien, comme dans « tov » (« Et Dieu vit que cela était bon », Genèse 1:4). Cela rappelle le Psaume 1:3 : « Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point : tout ce qu’il fait lui réussit ».


Sa lampe représente la lumière qui brille en elle, une lumière qui ne s’éteint jamais. Pourquoi ? Parce qu’elle vit dans la paix, ayant trouvé en Dieu son refuge. Elle est en communion constante avec lui. Dieu est le centre de son existence : tout ce qu’elle entreprend est pour lui et par lui.


Sommes-nous véritablement réfugiés en Dieu ? Selon le Psaume 1 :

- Prenons-nous plaisir dans sa Parole ?

- Avons-nous purifié nos relations ?

- Quelle compagnie recherchons-nous ?

De ces choix dépend notre réussite spirituelle.


10) "Elle met la main à la quenouille, et ses doigts tiennent le fuseau" (v. 19)


La lettre *Youd* (י), dérivée de *yad* (« main »), symbolise la main ouverte, prête à agir. Elle est liée au verbe *yadah* (« lancer » ou « jeter »), une fonction attribuée à la main. L’Épouse de Christ est une travailleuse acharnée, faisant preuve de courage pour le bien-être de sa maison.


Nous ne devons jamais oublier que notre première église est notre foyer. Certains négligent leur famille au profit des activités ecclésiastiques ou des œuvres visibles, mais cela ne devrait pas être ainsi. L'ordre des priorités est claire : Dieu, la famille, puis l’église.


11) "Elle tend la main au malheureux, elle tend la main à l’indigent" (v. 20)


La lettre *Kaf* (כ), issue de *kapah* (« courber, incliner »), évoque aussi *kefi* (« rocher »), symbole de force et de stabilité. L’Épouse de Christ n’oublie pas son devoir envers les démunis. Elle leur tend la main sans se placer au-dessus d’eux, s’abaissant avec humilité pour les secourir.


Ne négligeons jamais les nécessiteux, que ce soit par nos ressources financières ou par notre service (dons, associations). Beaucoup souffrent autour de nous, et qui sait si parmi eux se trouvent des anges ? Chaque acte de bonté envers un malheureux est un acte envers Jésus lui-même : « Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites » (Matthieu 25:35-40).


12) "Elle ne craint pas la neige pour sa maison, car toute sa maison est vêtue de cramoisi" (v. 21)


La lettre *Lamed* (ל) signifie « être instruit, apprendre par l’expérience, unir, attacher ». Elle indique un objectif à atteindre et une transition vers un nouvel état. Elle rappelle que *« la parole sans les actes ne vaut rien » : la connaissance doit mener à l’action.


Le cramoisi, un rouge profond, symbolise le sang de Jésus. Dans l’Ancien Testament, cette couleur domine le tabernacle : le rideau de la porte du parvis, l’entrée de la tente, le voile séparant le lieu saint du lieu très saint, les tapis, la ceinture et l’éphod du souverain sacrificateur. La neige, elle, représente les épreuves et les difficultés. L’Épouse de Christ ne craint pas pour les siens, car sa maison est protégée par le sang de Jésus. Ses proches, vivant sous son toit, bénéficient de la protection divine.


Paul l’affirme : « Le mari non croyant est sanctifié par la femme, et la femme non croyante par le frère ; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints » (1 Corinthiens 7:14). Les non-croyants sous le toit d’un croyant ne sont pas sauvés, mais ils profitent de la présence de Dieu à travers les prières et le témoignage de l’Épouse. L’exemple de Rahab, dont la famille fut sauvée en restant sous son toit (Josué 6:17), illustre cette vérité.


L’Épouse de Christ brille par son témoignage. Elle connaît la Parole et la met en pratique, car elle aime Dieu et aspire au salut de sa maison. Être un reflet vivant de Christ dans notre foyer est essentiel. Bien que imparfaits, nous devons marquer une différence claire avec le monde, afin que nos proches voient Christ en nous.


13) "Elle se fait des couvertures, elle a des vêtements de fin lin et de pourpre" (v. 22)


La lettre *Mem* (מ) symbolise l’introspection et l’eau, source de vie. Elle révèle ce qui est caché en nous. Grâce au sacrifice de Jésus, nous sommes devenus le temple du Saint-Esprit (1 Corinthiens 6:19). Les couvertures évoquent le tabernacle, avec ses trois nuances de rouge (cramoisi, pourpre violet, pourpre), symbolisant le sang de Jésus et le rôle de sacrificateur de l’Épouse (Apocalypse 1:6). Cette vie en nous nous purifie, révélant ce qui doit être sanctifié.


Le fin lin représente la sanctification. Les enfants de Dieu portent un vêtement blanc, indispensable pour entrer dans le Royaume (Matthieu 22:12-13). L’Épouse se consacre entièrement à Dieu, sa seule raison d’être (Hébreux 12:14 ; Romains 12:1-2). Être le temple du Saint-Esprit implique une sanctification active : la grâce qui sauve enseigne aussi à renoncer au péché.


14) "Son mari est connu aux portes des villes, lorsqu’il siège avec les anciens du pays" (v. 23)


La lettre *Noun* (נ) symbolise le fondement, Jésus, la pierre angulaire sur laquelle l’enfant de Dieu bâtit sa vie. Le mari, c’est Christ.


Est-il vraiment au centre de notre existence ?


15) "Elle fait un vêtement de fin lin et le vend, et elle donne une ceinture au marchand" (v. 24)


La lettre *Samekh* (ס) représente l’appui et le soutien. La ceinture symbolise la vérité : « Mettez à vos reins la ceinture de la vérité » (Éphésiens 6:14). En hébreu, elle « livre une ceinture », signifiant qu’elle répand la bonne nouvelle. Fondée sur Christ, elle s’appuie sur lui.


Suis-je un bon témoignage pour les non chrétiens ? Est-ce que je témoigne de l’Évangile autour de moi ?


16) "Elle est revêtue de force et de gloire, et elle se rit du jour d’après" (v. 25)


La lettre *Ayin* (ע) incarne la vision, la révélation, la source. Peu importe ce que l’Épouse voit dans le visible, elle regarde au-delà, car son espérance repose en Christ. Elle n’est jamais seule : Jésus vit en elle. « L’Éternel est la force de son peuple, il est le rocher des délivrances de son oint » (Psaume 28:8).


Nous sommes revêtus de force et de gloire à chaque instant – en sommes-nous conscients ? L’avenir ne l’effraie pas, car elle sait qu’elle vivra éternellement et que Dieu prend soin d’elle. La peur paralyse, mais la foi en la protection divine la libère. La Bible dit 365 fois : « Ne crains pas » !


17) "Elle ouvre la bouche avec sagesse, et des instructions aimables sont sur sa langue" (v. 26)


La lettre *Pé* (פּ) représente la bouche. Jacques avertit que la langue, bien que petite, peut être un poison mortel : la vie et la mort sont en son pouvoir. L’Épouse de Christ maîtrise ses paroles, évitant toute grossièreté. « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais une bonne parole qui édifie » (Éphésiens 4:29). Elle parle avec sagesse et bienveillance, demandant à Dieu cette grâce.


18) "Elle veille sur ce qui se passe dans sa maison, et elle ne mange pas le pain de paresse" (v. 27)


La lettre *Tsadé* (צ), issue de *tsadah* (« poursuivre »), évoque aussi un dessein ou un plan. L’Épouse observe et prie, tel une sentinelle. Elle attend patiemment, mais agit dans l’ombre. Elle n’est ni aveugle ni insouciante : elle scrute et intercède, confiante en la puissance de Dieu.


19) "Ses fils se lèvent, et la disent heureuse ; son mari se lève, et lui donne des louanges : Plusieurs filles ont une conduite vertueuse ; mais toi, tu les surpasses toutes" (v. 28-29)


Les lettres *Koph* (ק) et *Rech* (ר) symbolisent respectivement la spontanéité, l’amour de la vie, et la pensée, la tête. Les fils sont les enfants de Dieu, le mari est Jésus. Nous sommes ses fils : « Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles » (2 Corinthiens 6:18). L’Épouse rayonne de joie et d’épanouissement, visible pour sa maison et ceux de l’extérieur.


Les « filles » représentent ceux dans le monde qui font le bien sans l’Esprit de Dieu. Mais l’Épouse les surpasse, car elle agit par l’Esprit. Les œuvres charnelles, même bonnes, sont mortes sans lui. Le Seigneur et le corps de Christ l’encouragent, car chaque membre a besoin des autres.


20) "La grâce est trompeuse, et la beauté est vaine ; la femme qui craint l’Éternel est celle qui sera louée" (v. 30)


La lettre *Shin* (ש), en forme de dent, symbolise la force vitale. Sur quoi nous appuyons-nous ? L’individualisme nous pousse à compter sur nous-mêmes, mais c’est un piège. En hébreu, « mensonge (shèqer) la grâce » avertit : la grâce peut tromper si elle est mal comprise. Bien qu’imméritée, elle enseigne à renoncer au péché (Tite 2:11-12). Trop s’attachent aux plaisirs éphémères, oubliant l’héritage éternel. Jésus cherche une épouse sainte, qui le fixe et cherche à lui plaire (1 Pierre 3:4). Elle seule sera louée.


21) "Récompensez-la du fruit de son travail, et qu’aux portes ses œuvres la louent" (v. 31)


La lettre *Tav* (ת), sceau divin, marque l’aboutissement. Porter de bons fruits prouve le sceau de Dieu ; les mauvais fruits mènent au feu (Matthieu 7:19). La sanctification multiplie ces fruits. Ceux qui s’appuient sur Dieu entreront dans son repos, Rien de ce que nous faisons n’est vain : Dieu voit tout et récompense les vainqueurs.


En conclusion


Ce portrait ne s’adresse pas seulement aux femmes, mais à chaque enfant de Dieu. Nous devons nous y mirer pour évaluer notre chemin. Bien qu’imparfaits, si nous sommes régénérés, Dieu nous voit parfaits en Christ. Deux questions se posent :

1) Quelle épouse suis-je pour Christ ? Il m’aime et l’a prouvé à la croix. Mon amour pour lui se reflète-t-il dans mes actes ? Lui ai-je tout donné ? « La foi sans les œuvres est morte » (Jacques 2:17).

2) Quel conjoint suis-je ? « Une femme vertueuse est la couronne de son mari, mais celle qui fait honte est comme la carie dans ses os » (Proverbes 12:4). Suis-je une couronne ou une carie ?


L. Gilman


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