LA BEAUTÉ DE LA CRÉATION ET CE QUE L'HOMME EN FAIT
- DANIEL GILMAN
- 21 janv. 2023
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 févr.

Je contemple le ciel, et soudain, je ressens l’immensité de l’Amour de Dieu pour nous. Depuis des siècles, il éclaire sans fin notre monde d’un bleu pur et répand sa lumière à travers la lampe divine qu’est le soleil. Ce dernier nous procure chaleur, énergie, vitamine, lumière et surtout, il participe au cycle de l’eau, formant chaque jour des millions de nuages, ces réservoirs célestes de la vie.
Je contemple la mer, et soudain, je perçois à nouveau l’incommensurable Amour de Dieu. Depuis toujours, il fait battre son cœur au rythme des marées, permettant aux eaux de se renouveler et aux poissons de se multiplier à l’infini pour nous nourrir. La mer est source de fraîcheur et de bien-être, un havre où nous aimons nous plonger. Elle couvre la majeure partie de la planète, nous entourant de sa richesse et de son souffle vivifiant.
Je contemple la terre, et soudain, je réalise à quel point l’Amour de Dieu nous entoure. Depuis l’aube des temps, il renouvelle sans cesse le sol fertile, où poussent à profusion les végétaux nourriciers et où paissent les troupeaux qui nous sustentent. Les vastes forêts, peuplées d’arbres majestueux et de fleurs éclatantes, purifient l’air et nous offrent l’oxygène indispensable à la vie.
Je contemple les animaux, et je ressens encore l’insondable Amour de Dieu. Depuis toujours, ils participent à l’équilibre parfait de la biodiversité, permettant à la nature et à l’homme d’évoluer en harmonie. Créés pour enrichir le monde et accompagner l’humanité, ils témoignent de la générosité divine et de son souci du moindre détail.
Chaque matin, depuis ma naissance, je suis témoin de la fidélité, de la constance et de l’inépuisable Amour de Dieu. Le ciel, la mer, la terre et les animaux suivent inlassablement leur cycle, sans jamais faillir, nous offrant sans restriction le fruit de leur existence. Ils sont l’expression tangible de l’Amour divin, un rappel permanent de sa grandeur et de sa bienveillance envers nous, êtres infiniment petits dans la main de l’Infini.
Et puis, je contemple l’homme. Il reçoit cet Amour inconditionnel, cette manne céleste, ce trésor de vie sans fin… Mais qu’en fait-il ?
Un ciel souillé par des satellites espions. Un ciel où vrombissent des avions larguant la mort sur des populations innocentes. Un ciel transformé en outil de contrôle mondial, exploité par de puissants intérêts pour asservir les peuples. Un ciel convoité par des multinationales avides de domination.
Une mer pillée de ses richesses par une pêche effrénée. Une mer défigurée par des installations énergétiques massives. Une mer souillée, utilisée comme dépotoir pour les déchets de notre société consumériste. Une mer privatisée, où chaque rivage devient un privilège payant. Une mer disputée pour des enjeux géopolitiques et stratégiques.
Une terre ravagée, dépouillée de ses trésors naturels pour l’enrichissement de quelques-uns. Des forêts rasées sans égard pour l’équilibre qu’elles procurent. Des cultures altérées, empoisonnées par des substances toxiques. Une urbanisation galopante qui écrase la faune sous le béton. Des guerres incessantes pour s’approprier des terres et des ressources qui, pourtant, appartiennent à tous. Une pollution industrielle qui empoisonne l’eau et les sols. Des éoliennes implantées sans discernement, défigurant les paysages. Des régions entières asséchées. Des déchets toxiques enfouis sous terre, menaçant des générations futures. Et la menace, toujours présente, de l’arme nucléaire suspendue comme une épée de Damoclès.
Des animaux sacrifiés à l’autel du profit. Des espèces entières menacées d’extinction. Une faune exploitée, marchandisée, élevée artificiellement pour satisfaire une consommation insatiable. Des bêtes traquées, maltraitées, exterminées sans scrupule.
Récemment, je me suis rendu dans un cimetière. De l’homme, il ne restait que des pierres froides, des tombes de marbre, de béton ou de terre. J’ai frappé sur l’une d’elles, mais rien n’en est sorti. La mort avait englouti le corps du défunt.
Alors, j’ai levé les yeux vers le ciel, la mer, la terre et les animaux. Et là, une nouvelle fois, j’ai été envahi par l’Amour. Rien n’avait changé, rien ne changera jamais. Dieu, dans sa bonté infinie, continuait de répandre sa manne céleste sur l’humanité. Une fois encore, il me rappelait que son Amour est éternel et que l’espérance d’une vie qui ne s’arrête pas à une tombe est bien réelle. Il ne cessera jamais de nous aimer, de nous combler de ses bienfaits, et son Royaume est une promesse inébranlable.
À travers cet Amour visible et infini, Dieu me parle. Il m’invite à monter dans le train de la foi, de la vie et de l’amour, et à laisser derrière moi celui de la mort qui fonce droit dans le mur. Dieu est Amour. Mais l’homme, en refusant de le reconnaître, devient une bête féroce et destructrice, coupable de renier son Créateur. Pourtant, Dieu ne cesse de lui prouver qu’il veille sur lui, pourvoyant chaque jour à ses besoins, déposant sans relâche sa manne céleste sur la terre pour lui apporter bonheur et paix.
J’ai appris que Dieu, lui, ne change pas. Son amour se renouvelle chaque matin. Mais j’ai aussi appris que l’homme, aveuglé par son égoïsme, n’hésite pas à dépouiller son prochain et à sacrifier les dons de Dieu sur l’autel de son avidité, allant parfois jusqu’au prix du sang.
Alors, ce matin, comme chaque jour, ô mon Dieu, je m’attends à ta manne céleste. Je glorifie ton Saint Nom, car je sais que ma destinée n’est pas une tombe de marbre, mais la vie éternelle auprès de toi. Car si mon corps retourne à la terre, mon âme, elle, repose entre tes mains.
Daniel Gilman
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