EXAMINEZ-VOUS : VRAI OU FAUX CHRÉTIEN ?
- L. GILMAN
- 22 juin 2023
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 mars

2 Cor 13:5 Examinez-vous vous mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? à moins peut-être que vous ne soyez réprouvés.
Paul s’adresse à l’église de Corinthe comme à de vrais chrétiens. Il les appelle « frères », les conjure de persévérer et de se sanctifier jusqu’au retour du Seigneur. Mais dans cette communauté, le désordre et la débauche abondent. Paul sait qu’il ne peut scruter les cœurs – seul Dieu discerne les authentiques des faux. Lui seul sait qui est régénéré, qui joue un rôle. C’est pourquoi Dieu nous somme, encore et encore, de nous examiner avec sérieux : tant qu’il est temps, la repentance reste possible, et la grâce peut nous saisir !
UNE VÉRITÉ PERDURE : BEAUCOUP DE « CHRÉTIENS » NE LE SONT PAS !
Qu’est-ce qu’un « réprouvé » ? En grec, *adokimos* : un rebut, un disqualifié, un faux, un homme qui échoue à l’épreuve, incapable de prouver ce qu’il prétend être. Un charlatan spirituel.
Ces « chrétiens » autoproclamés sont légion. Ils envahissent nos assemblées, se pavanent avec des étiquettes pieuses, mais leurs vies hurlent une autre vérité. Ils se disent disciples de Christ, mais leurs actes les trahissent. Paul ne parle pas ici d’élus déchus ayant perdu leur salut – non, un vrai chrétien ne peut voir la grâce lui échapper. Il peut trébucher, s’éloigner un temps, mais s’il est choisi par Dieu, il reviendra, brisé et repentant, sur le sentier de la Vérité. Les « réprouvés » dont parle Paul ? Ce sont des imposteurs, des contrefaçons jamais validées par Dieu.
Et ils sont partout ! Combien se réclament du nom de Christ par habitude, par tradition, ou pour sauver les apparences ? Combien remplissent nos bancs d’église, chantent nos cantiques, mais souillent l’Évangile par leur hypocrisie ? Ils gangrènent nos communautés, et pourtant Paul ne les nomme pas un par un. Il lance un défi universel : « Examinez-vous ! » Un appel à plonger dans l’introspection, à sonder notre foi avec une honnêteté brutale. Suis-je régénéré, ou tout ceci n’est-il qu’un théâtre bien rodé ? Cette question ne tolère ni faux-fuyants ni demi-mesures – elle s’adresse à chacun de nous, sans exception.
LES MARQUES D’UN RÉPROUVÉ : UNE VIE QUI LE DÉNONCE !
Tite 1:16 : « Ils clament haut et fort qu’ils connaissent Dieu, mais leurs œuvres le renient. Abominables, rebelles, ils sont inaptes à la moindre action juste. »
Leur signature ? Leurs fruits – ou plutôt leur absence !
Une terre gorgée de pluie donne soit une récolte bénie, soit des épines maudites destinées au feu (Hébreux 6:7-8). Ces « chrétiens » de façade miment la piété, mais en rejettent la puissance (2 Timothée 3:5). Par leur vie dissolue, ils piétinent le nom de Jésus-Christ (Jude 1:4). Ils se drapent du titre de « croyant », mais leur cœur reste froid, leurs mains vides de justice.
Ils sont si nombreux à se proclamer chrétiens sans jamais avoir été touchés par la grâce ! Ils invoquent le salut comme un laissez-passer, une excuse commode pour éviter tout changement. Mais Paul nous met en garde : se contenter de dire « je suis chrétien » ne suffit pas. Il faut vérifier, scruter, creuser : mon salut est-il une réalité vivante ou une illusion rassurante ? L’enfant de Dieu doit certes être sûr de sa rédemption, mais, toujours pécheur, il doit avoir le courage de se jauger à l’aune de la Parole – pas des applaudissements humains ou des apparences trompeuses.
DES QUESTIONS QUI BRÛLENT :
- Ma piété est-elle réelle, ou juste une vitrine pour les autres ?
- Ma vie porte-t-elle du fruit – repentance sincère (abandon du péché), justice tangible (intégrité, obéissance), et l’Esprit vivant (amour, joie, paix, patience) ?
- Suis-je en phase avec la Parole, ou ne suis-je qu’un hypocrite, jouant la comédie devant Dieu et les hommes ?
Ces interrogations ne peuvent attendre ! Trop de soi-disant « chrétiens » vivent dans l’aveuglement, refusant de se confronter à la lumière crue de l’Écriture. Ils se disent sauvés parce qu’ils vont à l’église, prient à l’occasion, ou ont été baptisés jadis. Mais le salut n’est pas une étiquette qu’on colle sur sa vie – c’est une œuvre de grâce qui bouleverse tout !
Tite 2:11-14 : « La grâce de Dieu, source de salut universel, s’est révélée. Elle nous arrache à l’impiété, aux désirs du monde, et nous apprend à vivre avec sagesse, justice et piété. Elle nous prépare à la gloire de Christ, qui nous rachète pour faire de nous un peuple à part, brûlant pour les bonnes œuvres. »
La vraie grâce ne laisse pas indifférent : elle brise l’hypocrisie, chasse le péché, et allume un feu de sainteté.
Que Dieu nous donne l’audace d’être vrais devant Lui, de rejeter nos masques, et de nous repentir là où nos vies trahissent notre profession de foi !
L. Gilman
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