Je suis née dans une famille catholique. Mes parents ont tous les deux été baptisés, fait leur communion, profession de foi puis se sont mariés à l’église. Ils ont reproduit ce même schéma avec moi, m’ont mis dans des écoles privées catholiques et nous allions à la messe pour de grands événements tels que Noël, Pâques, la Pentecôte, etc. En soit, nous étions les bons petits catholiques qui vivaient leur foi de façon occasionnelle. Nous ne lisions pas la Bible, et encore moins n’appliquions la parole du Seigneur.
Bien sur, je fus éduquée avec des valeurs et une morale, donc je ne mentais pas, je ne volais pas, je respectais les autorités ainsi que mon entourage, etc.. mais tout cela sans avoir réellement le Seigneur avec moi, sans savoir que j’étais pécheresse puisque j’étais née ainsi. Je savais qu’Il existait mais tout ça était très loin de moi.
Je Le voyais comme ce qu’Il était : Dieu, mais un « être » lointain. De ce fait, je pouvais vivre ma vie telle quelle, et de toute façon, j’étais une « bonne » fille puisque je n’avais jamais rien fait de mal et que j’irais au Paradis. Pour moi, il suffisait juste de bien se comporter et ne rien faire de mal pour y avoir accès.
J’ai, par conséquent, grandi avec ces données en tête.
Puis, vers l’âge de mes 14-15 ans, ma mère s’est baptisée (pour de vrai cette fois-ci), et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à me poser des questions. Je me suis rendue compte de certaines choses, comme le fait que Dieu n’était pas là que pour décorer, seulement faire acte de présence ou pour nous consoler lorsque cela n’allait pas. Il était bien plus que ça. J’ai donc, pendant environ 2 ans, été à l’église de façon beaucoup plus régulière. Mais, de part mes études, j’ai dû quitter la région pour être en internat, et bien que je revenais les weekends, je n’allais plus au culte. Durant cette période, mes parents étaient séparés et ma mère n’allait plus au culte aussi assidûment, donc j’avais moins de moyens pour y aller.
Les années ont défilé : j’ai passé le bac, ensuite je suis partie vivre à Rouen pendant 2 ans pour mes études, puis 1 an sur Paris.
Lors de ces 2 années passées en Normandie, j’ai commencé à changer, à gagner en maturité, à voir les choses différemment et le côté spirituel est apparu de nouveau car j’avais toujours ce vide en moi et ce besoin de comprendre pourquoi j’étais sur Terre. Un engouement, un attrait pour ce domaine s’est réveillé sauf qu’au lieu de me tourner vers Dieu et sa parole, je suis allée vers l’ésotérisme.
(Petit aparté pour que vous compreniez mieux le cheminement de mon histoire : il faut savoir que j’ai des problèmes de concentration et je souffre d’une maladie qui s’appelle la misophonie (je n’arrive pas à supporter certains bruits en particulier), et ce depuis mes 9-10 ans. Malgré des consultations chez divers psychologues, rien ne s’est arrangé)
Mes parents m’ont emmenée voir une magnétiseuse pour essayer de régler ces fameux problèmes (en vain); ensuite, j’ai pratiqué du yoga pendant une année car cela m’avait été conseillé pour essayer de régler ces mêmes problèmes (en vain, de nouveau).
Puis, j’ai découvert une boutique ésotérique et l’engrenage a commencé. J’ai acheté des livres sur la médiumnité, les anges, la loi de l’attraction et suis même allée consulter une dame qui était sois-disant en contact avec l’au delà, et pouvait parler aux anges pour me dire que j’étais la ré incarnation d’une dame (je vous passerai les détails). Je sais aujourd’hui que c’est n’importe quoi et surtout diabolique.
Pendant de nombreuses années, j’ai crû à tout cela puisque je ressentais comme un vide à l’intérieur, comme une réponse manquante à cette question : de quoi est fait l’Univers ? Je savais qu’il y avait une force au dessus de moi (autre que Dieu, complémentaire même) et je voulais comprendre pourquoi le monde était ainsi, pourquoi j’étais comme ça, etc.
Durant ces dernières années, outre mes interrogations et cette recherche, je menais bien ma barque puisque je me sentais assez épanouie : j’ai réussi mes études, fait de bons stages, trouvé un premier emploi et j’avais une famille aimante et de bons amis. J’avais des objectifs tels que : réussir ma carrière professionnelle (pour moi c’était très important), bien gagner ma vie, avoir un mari et des enfants. Je visais tout sur ma carrière puisque pour moi, pour réussir, il fallait travailler, travailler et travailler. Mon objectif était de devenir directrice d’un hôtel de luxe et j’allais y arriver puisque tout se passait bien et que j’étais sur la voie ascendante de la réussite.
Je suis partie vivre en Angleterre pour accélérer ma carrière afin d’améliorer mon anglais, qui était indispensable pour mon évolution, mais également grimper les échelons. Pendant cette année passée outre-Manche, bien que j’étais très investie dans mon travail car je devais apprendre et assimiler beaucoup de choses, je me sentais seule et démoralisée. Je voulais réussir à tout prix, donc outre l’investissement dans mon travail, je lisais des textes sur l’estime de soi, comment être motivée, disciplinée, aller de l’avant, investir dans soi-même…
Puis, sans savoir comment ni pourquoi (puisque je ne pensais pas du tout à lui auparavant), j’ai commencé à penser de plus en plus à Dieu. Durant les derniers mois avant mon départ de mon travail et donc de l’Angleterre, j’étais déprimée, je n’allais vraiment pas bien et Dieu a mis dans mon coeur de partir pour rentrer en France auprès de ma famille. C’est seulement quelques temps après que que j’ai pu mettre un mot sur cette « expérience » et dire qu’il s’agissait de Son appel. Parce qu’il savait ce dont j’avais besoin et Il avait son plan.
J’ai alors quitté mon travail et je suis rentrée en France au début du premier confinement. Dieu était toujours présent dans ma tête mais je n’allais toujours pas au culte avec ma mère dans l’église de maison que tienne mon oncle et ma tante juste à côté de chez ma maman. Je n’y allais pas parce que j’avais beaucoup d’interrogations et de réticence à franchir ce cap d’aller vers Lui. À la maison, ma mère parlait de Lui mais je voyais cela comme une sorte d’enfermement, de privation et une perte de liberté. Ma plus grande peur était : si je vais et donne ma vie à Dieu, cela signifie que je vais la perdre, et donc par conséquent perdre mon travail et mes ambitions, puisque je ne pourrais plus contrôler ma vie.
En fait, j’avais cette peur de lâcher prise, de faire totalement confiance à Dieu. Il faut savoir que je suis quelqu’un qui aime beaucoup contrôler les choses. Je suis perfectionniste. Pour moi, cela signifiait qu’Il allait vouloir complètement autre chose pour moi et que je n’aimerais pas ce qu’Il allait me proposer, voir m’imposer. Car OUI, je voyais cela comme une imposition et un perte de liberté, comme un emprisonnement (alors que c’est tout le contraire).
Mais un jour, mon cousin - le fils de mon oncle et ma tante - qui est à peine plus âgé que moi et est un jeune dans la foi, est venu leur rendre visite ainsi qu’un autre monsieur, afin de partager leurs expériences et parler de Dieu. Ils m’ont proposée de venir afin de leur poser des questions : ce que j’ai fait. À partir de ce moment-là, j’ai décidé d’aller au culte et voir ce qu’il en découlerait.
À force d’y aller tous les dimanches, puis le jeudi soir pour les études bibliques, j’ai commencé à sentir mon coeur se transformer petit à petit car je me rendais compte de plus en plus de choses, et particulièrement de l’état de pécheresse dans lequel j’étais et que seul Dieu pouvait me libérer.
Je me suis donc repentie et j’ai crié à Dieu : « pardon » ! Je voulais lui donner ma vie parce que je comprenais que je n’étais rien sans Lui.
Puis un jour, en début d’année 2021, j’ai ressenti dans mon coeur qu’il fallait que je franchisse une nouvelle étape : celle de me faire baptiser d’eau.
Cette étape qui signifie publiquement que je meurs à moi-même pour vivre éternellement avec mon Père, mon « Abba » grâce à la crucifixion de son Fils, Jésus Christ, qui m’a rachetée du pêché grâce à son sang.
Quelques mois après mon baptême, j’ai rencontré un garçon non chrétien et j’en suis tombée follement amoureuse. C’était pour moi l’homme idéal, celui dont je rêvais depuis tant d’années et avec qui je voyais faire ma vie, mais il n’avait pas Christ dans sa vie.
Je lui ai donc parlé du Seigneur Jésus Christ, de Dieu, de qui Il était et ce qu’Il avait fait pour nous.
Il m’accompagnait au culte le dimanche et je voyais qu’il s’intéressait à tout cela, que cela lui parlait. Je priais donc sans cesse Dieu de lui parler, de toucher son coeur pour qu’il le rencontre et change de vie.
Cependant, durant cette relation de quelques mois, je sentais comme un mal être intérieur, je n’étais pas vraiment en paix mais j’essayais de ne pas y prêter attention car je me disais que ce n’était rien, juste moi qui avais peur de tout. Je demandais sans cesse des signes à Dieu concernant cette relation, qu’Il la cesse si ce n’était pas Sa volonté mais rien ne se passait. Tout était tellement parfait que je me disais que cela ne pouvait être que Dieu derrière tout cela.
De plus, mon entourage me disait de lâcher prise et faire confiance en Dieu. C’est donc ce que j’ai fait.
Mais lors de mon 27ème anniversaire, des membres de ma famille (et donc de l’église) m’ont dit que je ne pouvais pas rester sous un joug étranger, que la lumière ne pouvait pas se mêler aux ténèbres. J’ai prit ces paroles comme une claque en plein visage, un brisement de mon coeur en mille morceaux et une trahison car je ne comprenais pas pourquoi ils ne me l’avaient pas dit plus tôt.
Ils m’ont alors répondu que ne connaissant pas le plan de Dieu, ils voulaient laisser faire, ne pas trop s’immiscer car Dieu voulait certainement changer son coeur en passant par moi. C’est ce que je pensais également.
Etant jeune dans la foi, je n’avais pas encore lu ces versets et ce commandement de Dieu dans sa parole. C’était donc inévitable pour moi : je devais porter ma croix et suivre Jésus (comme il nous le demande) en mettant fin à cette relation.
Dieu passant avant toute chose, je ne pouvais pas continuer à lui désobéir alors que je connaissais désormais la vérité.
J’ai donc quitté ce garçon, le coeur brisé, et avec une personne en face de moi qui ne comprenait rien puisque quelques heures auparavant, je lui disais encore que je l’aimais.
Aujourd’hui, en novembre 2022, 10 mois après cette terrible rupture qui m’aura mis dans tous mes états (tristesse absolue, déprime et désert spirituel car j’en voulais à Dieu), je suis en paix avec cette décision qui m’a procurée la paix auprès de Dieu.
Il doit encore panser mes blessures et guérir mon coeur car cela met du temps mais Il est toujours présent et je sais qu’Il ne veut que le meilleur pour moi et qu’Il connait déjà mon futur mari : un homme qui aura donné sa vie à Christ et qui ne vivra que pour lui.
Je remercie le Seigneur d’être passée par cette épreuve qui m’aura ouverte les yeux sur ce que je voulais réellement : ne faire que la volonté de Dieu et surtout d’être avec un enfant de Dieu également.
Jésus Christ est mon tout, il est mort à la croix pour moi, il m’a sauvée alors que je ne le méritais pas et surtout, IL m’aime d’un amour absolu et je ne veux faire que SA volonté au détriment de la mienne.
Je suis sur le chemin de la sanctification et de la mort à ma chair - ce qui peut faire très mal - mais c’est la clé pour ressembler et vivre comme Jésus, mon Sauveur et Seigneur et avoir la vie éternelle auprès de lui.
Merci mon Dieu de m’avoir appelée et de faire de moi ton enfant car je ne le méritais pas. Grâce à Toi, je passe de la mort à la vie. Je T’aime tellement.
Je terminerai mon témoignage par les versets 12 et 13 du Psaume 86 :
« Je veux te remercier de tout mon coeur, je rendrai gloire à ton nom pour toujours. Oui, ton amour pour moi est grand, et tu m’as arraché au monde des morts. »
Margaux Raban
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