top of page

CE QUE DIEU HAIT, CEUX QU'IL REJETTE : une vérité méconnue


amour et haine

On proclame souvent que « Dieu est amour », une vérité lumineuse qui résonne comme un pilier de la foi. Cet amour, infini et inconditionnel, est au cœur de l’Évangile : un Dieu qui se donne, qui pardonne, qui sauve. Mais cette affirmation, aussi belle soit-elle, ne raconte pas toute l’histoire. Car l’amour de Dieu, dans sa perfection, coexiste avec une réalité tout aussi saisissante : Dieu hait. Oui, l’Éternel, dans sa sainteté éclatante, abhorre ce qui s’oppose à sa nature. Loin d’être une contradiction, cette haine révèle la profondeur de son caractère et l’intensité de sa justice. La Parole de Dieu, claire et sans compromis, nous invite à explorer ce que l’Éternel rejette avec force, et pourquoi.


Ce que Dieu hait : une liste implacable


Les Écritures ne laissent aucune place à l’ambiguïté. Dieu hait des choses précises, des attitudes, des actes, des pratiques qui souillent sa création et défient sa volonté. Prenons le temps de les contempler.


  • L’arrogance et le mal sous toutes ses formes

« Il y a six choses que hait l’Éternel, et même sept qu’il a en horreur », déclare Proverbes 6:16-18. "Les yeux hautains, qui regardent de haut ; la langue menteuse, qui déforme la vérité ; les mains qui répandent le sang innocent ; le cœur qui médite des projets iniques ; les pieds qui se hâtent de courir au mal : tout cela est une abomination à ses yeux". Proverbes 8:13 ajoute : « La crainte de l’Éternel, c’est la haine du mal ; l’arrogance et l’orgueil, la voie du mal, et la bouche perverse, voilà ce que je hais. » Dieu ne tolère pas l’orgueil qui élève l’homme au-dessus de son Créateur, ni la méchanceté qui corrompt ce qu’Il a fait bon.


  • Les hypocrisies religieuses

Les fêtes et les rituels, si chers aux hommes, ne trouvent pas grâce devant Dieu lorsqu’ils sont vidés de cœur. « Je hais, je méprise vos fêtes, je ne puis sentir vos assemblées », tonne Amos 5:21. Ésaïe 1:13-14 renchérit : « Cessez d’apporter de vaines offrandes : j’ai en horreur l’encens, les nouvelles lunes, les sabbats et les assemblées ; je ne puis voir le crime s’associer aux solennités. » Ces paroles cinglantes visent les hypocrites, ceux qui masquent leur iniquité sous un vernis de piété. Dieu ne se satisfait pas de formes creuses ; Il exige un cœur sincère.


  • La méchanceté et l’injustice

« Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté », chante le Psaume 45:7. Cette haine s’étend au vol – « Je hais la rapine avec l’iniquité », dit Ésaïe 61:8 – et aux pensées tordues, aux faux serments qui trahissent la vérité (Zacharie 8:17). Dieu, dans sa droiture, ne peut supporter ce qui opprime, ce qui vole, ce qui pervertit.


  • L’idolâtrie, abomination suprême

Rien n’irrite davantage l’Éternel que l’idolâtrie. « Vous brûlerez au feu les images taillées de leurs dieux », ordonne Deutéronome 7:25, car ces pratiques sont « en abomination à l’Éternel, ton Dieu ». Jérémie 44:3-4 dénonce ceux qui « encensent et servent d’autres dieux », une abomination que Dieu hait au point d’envoyer ses prophètes pour supplier : « Ne faites pas ces choses que je hais ! » L’idolâtrie, c’est trahir le Dieu unique en plaçant un autre – qu’il soit une idole sculptée ou une passion dévorante – au-dessus de Lui, un affront qu’Il condamne sévèrement.


  • Les perversions morales

Le Lévitique, en particulier le chapitre 20, dresse un tableau terrifiant des actes que Dieu abhorre : le sacrifice d’enfants à Moloc, puni de mort (v.1-5) ; l’adultère, l’inceste, l’homosexualité, la zoophilie, tous qualifiés d’« abominables » et sanctionnés sans appel (v.10-23). Même des pratiques comme l’acte conjugal pendant les règles (v.18) ou le travestissement (Deutéronome 22:5) suscitent son dégoût. Pourquoi une telle sévérité ? Parce que ces actes profanent l’ordre sacré qu’Il a établi, souillant l’humanité créée à son image.


  • Les pratiques occultes

La divination, l’astrologie, la magie, l’invocation des morts : tout cela est une horreur pour Dieu. « Qu’on ne trouve chez toi personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’enchanteur », avertit Deutéronome 18:10-12, car « quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel ». Ces pratiques détournent l’homme de sa foi en Dieu pour le livrer à des puissances obscures.


  • Les offrandes impures

Même les sacrifices, censés honorer Dieu, deviennent odieux s’ils sont imparfaits ou offerts par des cœurs corrompus. « Tu n’offriras ni bœuf ni agneau qui ait quelque défaut », exige Deutéronome 17:1. Et Proverbes 15:8 ajoute : « Le sacrifice des méchants est en horreur à l’Éternel. » Dieu ne veut pas de dons souillés par l’hypocrisie ou l’argent sale (Deutéronome 23:18).



Dieu hait-il des personnes ? Un malentendu corrigé par la Parole


Dans les églises ou les conversations pieuses, une phrase circule comme un refrain rassurant : « Dieu hait le péché, mais aime le pécheur. » Elle semble douce, presque évidente, une couverture chaude drapée sur une vérité plus âpre, gravée sur des cartes postales avec un sourire bienveillant. Ne veut-on pas croire en un Dieu qui sépare l’acte de la personne, condamnant la faute tout en embrassant le fautif ? Mais les Écritures fissurent cette idée trop confortable. Car si Dieu hait le mal – l’arrogance, le mensonge, l’idolâtrie – avec une sainte fureur, Il ne s’arrête pas toujours aux portes de l’âme qui le porte. La question heurte comme un vent glacial traversant une vallée silencieuse : Dieu peut-il haïr des êtres humains ? La réponse, claire et tranchante, éclate dans la Bible : oui, Il hait certains, non par caprice mesquin, mais par une indignation juste face à ceux qui s’enracinent dans le mal, défiant sa lumière.


Imaginez deux frères sous le soleil brûlant d’un désert ancien : Jacob, l’élu, et Ésaü, le déchu. « J’ai aimé Jacob et j’ai haï Ésaü », proclame Romains 9:13. Ésaü, chasseur rugueux, troque son droit d’aînesse pour un plat de lentilles, méprisant le sacré (Hébreux 12:16) – un cœur qui rejette la promesse, une branche sèche refusant l’eau vive. Écoutez le grondement du Psaume 11:5 : « L’Éternel hait le méchant et celui qui se plaît à la violence. » Voyez le tyran écrasant les faibles, riant du sang versé, ou le menteur tissant des trahisons dans l’ombre – « ceux qui ont le cœur pervers » sont une abomination (Proverbes 11:20). Pensez au faux témoin accusant l’innocent, ses lèvres dégoulinant de mensonges, ou au semeur de discorde brisant les liens comme un vent déchire une toile (Proverbes 6:19). « Il hait ceux qui commettent l’iniquité », clame Psaume 5:5, et Proverbes 17:15 peint celui qui absout le coupable comme une tache hideuse. Ce n’est pas une haine légère, mais un feu ardent, pur, une foudre frappant l’arbre mort pour purifier la forêt. Le méchant n’est pas une victime ; il est un rebelle brandissant son poing contre le ciel, refusant la repentance.



Un paradoxe qui révèle la grâce


À ce stade, une objection surgit : comment concilier cette haine avec l’amour de Dieu ? N’est-il pas écrit qu’Il « veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Timothée 2:4) ? La réponse réside dans la tension magnifique entre sa justice et sa miséricorde. Dire que « Dieu hait le péché mais aime le pécheur » est une formule séduisante, mais elle simplifie une vérité plus complexe. Les Écritures montrent un Dieu qui hait le mal et ceux qui s’y identifient, un Dieu dont la colère brûle contre l’iniquité et ses artisans. Et pourtant, dans cette même colère, Il offre une issue.


Car voici le prodige : ce Dieu saint, qui hait le méchant, s’est abaissé pour lui. À la croix, Jésus a porté la colère divine, non pas seulement contre le péché abstrait, mais contre le pécheur lui-même, afin de le racheter. « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique » (Jean 3:16), non parce que le monde était aimable, mais parce que Dieu, dans sa bonté souveraine, a choisi de sauver. Il hait, oui, mais Il aime d’un amour qui surpasse la haine, un amour qui appelle à la repentance et transforme les cœurs.


Une invitation pressante


Que retenir de tout cela ? Dieu n’est pas un amour vague, un grand-père indulgent qui ferme les yeux sur le mal. Il est un feu dévorant (Hébreux 12:29), un juge saint qui hait ce qui souille sa création – et parfois ceux qui s’y complaisent. Mais Il est aussi un Père miséricordieux, qui tend la main au pécheur pour le tirer des ténèbres. Sa haine du mal magnifie son amour, car c’est dans ce contraste que brille la croix.


Face à cette révélation, une seule réponse s’impose : se détourner du mal que Dieu hait, croire en son Fils, et vivre dans l’obéissance à sa Parole. Car si sa haine est terrible, son amour est plus grand encore – un amour qui sauve, pour l’éternité.



L. Gilman


Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating
bottom of page