Il nous faut ici résoudre cette question concernant la volonté de l’homme. Ce dernier l’utilise-t-il pour accepter Dieu ? La volonté humaine sauve-t-elle l’âme ? Certainement pas, si nous nous en tenons aux déclarations de l’Écriture. Considérons les paroles mêmes de Jésus pour comprendre l’orientation de la volonté humaine.
JÉSUS RÉPOND
Vers la fin de son ministère, Jésus arrive à Jérusalem et s’approche de la croix. Il prêche aux foules assemblées dans le temple et lance cet appel poignant :
« Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » (Matthieu 23:37)
Existe-t-il un langage plus pathétique ?
Le cœur de Jésus brûle de voir le peuple venir à lui. Dieu désire le rassembler, le protéger, l’enseigner, le chérir et le sauver. Pourquoi cela n’a-t-il pas lieu ? « Vous ne l’avez pas voulu ! »
La volonté humaine refuse de venir à Dieu. L’homme se tient en présence du Sauveur mais ne veut pas de son salut. Il ressent le toucher de Dieu mais ne désire pas y répondre. Il entend les paroles de la vie mais ne veut pas y prêter attention. La volonté humaine peut-elle le sauver ?
Au contraire, elle le condamne et nous assure la perdition éternelle. La capacité de l’homme à choisir s’oppose sans relâche à l’amour de Dieu et à ses appels miséricordieux. « Combien de fois ai-je voulu… et vous ne l’avez pas voulu ! »
LA PRATIQUE LE DÉMONTRE
N’est-ce pas l’image du monde quand il entend l’Évangile ? Il s’agit pourtant d’un message de grâce, d’une faveur imméritée :
« Vous pouvez retrouver la liberté. La rançon a été payée. Contentez-vous de passer par la porte : Jésus l’a ouverte. Quittez votre cellule et venez à la liberté et à la vie.
« Dieu vous prendra par la main et vous accordera une vie nouvelle. Il vous prendra sous ses ailes, vous protégera et prendra soin de vous. Il vous placera dans sa famille et vous traitera comme un fils, vous, indigne même du statut de serviteur. Il écrira votre nom dans le livre de vie et, si vous mourez avant la fin de l’Histoire, il ne vous oubliera pas mais vous prépare une place spéciale auprès de lui pour l’éternité.
« Enfin, tous ces privilèges ne vous coûtent rien. Alors, sortez de votre prison et venez à la vie. Je vous en prie, venez. »
Viennent-ils ? Nullement, car ils préfèrent leur propre voie : ils demeurent dans la prison de leurs ambitions, enchaînés par les désirs de la chair et de leurs pensées, captifs de ce monde. Ils ne se soucient guère du monde à venir.
FAUT-IL BLÂMER LA MISÉRICORDE DE DIEU ?
Si l’homme ne répond pas aux appels miséricordieux de Dieu, pourquoi accuser celui-ci d’injustice quand il laisse la créature continuer à vivre dans sa rébellion volontaire ? Et si, parmi ces rebelles, Dieu choisit certains pour recevoir sa grâce, ne devrions-nous pas nous contenter de l’adorer ? En choisissant certains, il ne fait rien d’autre que de laisser le reste vivre à leur gré.
De plus, il fait preuve d’une extrême patience envers ceux qui méritent la perdition (Romains 9:22,23). Bien comprises, les Écritures présentent Dieu comme parfaitement juste dans son rejet et totalement libre dans son choix. En outre, l’immensité de sa grâce brille d’autant plus quand on le voit choisir les siens parmi les impies et les « insensés » de ce monde (1 Corinthiens 1:26,31).
L’appel de l’Évangile adressé à tous nous aide à discerner la signification du propos de Jésus :
« Il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus » (Matthieu 20:16 ; 22:14).
L’invitation de l’Évangile s’adresse en effet au monde entier et offre le salut de façon sincère à tous sans exception, mais tous le rejettent de façon unanime.
Alors, dans sa souveraineté, Dieu choisit certains et les dispose à venir. Loué soit son nom pour le salut d’un seul des fils d’Adam ! De plus, les élus viendront certainement. Jésus déclare :
« Tout ce que le Père me donne viendra à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi » (Jean 6:37).
Kenneth Johns