Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. Rom 5:6
Pour nous comprendre nous-mêmes et nos semblables, il est vital que nous croyions ce qui est écrit dans l’Écriture au sujet de la société humaine, à savoir qu’elle est déchue, éloignée de Dieu et en révolte contre ses lois.
La Bible abonde en bonnes nouvelles, mais elle ne contient ni flatterie ni basse cajoler ; ce que Dieu déclare n’a rien d’élogieux pour l’être humain.
Dans un certain sens, la Bible est un livre de malédictions. Elle condamne tous les hommes comme pécheurs et déclare que l’âme qui pèche mourra. Avant d’offrir la grâce, elle prononce toujours la sentence sur la société humaine. Aussi longtemps que nous ne reconnaissons pas le bien-fondé de la condamnation, nous ne pouvons pas admettre le besoin de grâce !
La venue de Jésus-Christ dans le monde est devenue une affaire tellement sentimentale qu’elle prend maintenant un sens totalement étranger à l’enseignement de la Bible. Le sentiment de tendre pitié humaine a remplacé la vraie compassion de Dieu dans l’esprit de millions de gens, et depuis longtemps cette pitié a dégénéré en apitoiement sur soi. On fait retomber sur Dieu la responsabilité de la condition de l’homme, et on interprète la mort de Christ pour le monde comme un acte de repentance de la part de Dieu ! Dans le drame de la rédemption, l’homme est considéré comme une sorte de Cendrillon qui a longtemps été opprimée et maltraitée mais qui maintenant, grâce aux actions héroïques du Fils le plus noble que la terre a jamais porté est sur le point de revêtir ses plus beaux atouts et d’apparaître comme une reine. C’est de l’humanisme teinté de sentimentalisme chrétien.
A.W. TOZER