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ENSEIGNER LA VÉRITÉ


Au fil des ans, j’ai parlé avec de nombreux pasteurs, la plupart d’entre eux des hommes qui travaillent fidèlement dans des circonstances difficiles, faisant de leur mieux pour répondre aux attentes de leur assemblée. Les journées typiques d’un pasteur sont remplies d’activités qui empêchent l’étude, la solitude et la réflexion. Il est occupé à conseiller les gens qui sont troublés ou confus, à visiter les malades, à évangéliser ceux qui sont perdus, et à établir des relations avec les membres de l’Église.


Les gens sur les bancs de l’Église s’attendent généralement à ce que leur pasteur considère ce genre de choses comme étant sa plus grande priorité. Ils semblent penser que l’étude et la préparation pour la prédication sont un luxe, des activités facultatives que le pasteur peut faire pendant son temps libre, s’il en a.


C’est exactement l’inverse. La responsabilité du pasteur d’enseigner son peuple est sa première et plus importante priorité. Les autres devoirs pastoraux, bien que très importants et souvent urgents, ne devraient jamais prendre le pas sur le ministère d’enseignement du pasteur ou l’enterrer avec tant d’activités qu’il manque de temps pour bien se préparer au ministère de la Parole.


L’Écriture est claire à ce sujet. Les Apôtres à Jérusalem étaient tellement occupés qu’ils avaient peu de temps pour la prière et le ministère de la Parole. Ils ont dit : « Il ne convient pas que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables » (Actes 6.2). Ils ont donc demandé à l’assemblée de choisir des hommes capables et qualifiés pour faire le travail du service aux tables afin qu’ils puissent, quant à eux, se consacrer au ministère d’enseignement.


Une des exigences fondamentales pour que tout homme puisse exercer le ministère d’ancien ou de pasteur est qu’il doit être « capable d’enseigner » (1 Tm 3.2 ; 2 Tm 2.2, 24 ; Tt 1.9). L’expression dénote une habileté et une aptitude spéciale, un don particulier pour l’enseignement. L’homme qui n’a pas cette aptitude n’est pas qualifié (et n’est donc pas appelé par Dieu) pour s’engager dans le ministère de pasteur.


Pasteur, bien sûr, signifie « berger ». L’un des moyens les plus importants pour un ancien par laquelle il peut « paître le troupeau de Dieu » (1 Pierre 5.2) consiste à nourrir et à conduire son peuple avec des doctrines et des instructions tirées de la Parole de Dieu.


La responsabilité du pasteur d’enseigner son peuple est sa première et plus importante priorité.


Dans Éphésiens 4, Paul énumère certains des principaux dons que Christ a donnés à son peuple. Contrairement aux dons spirituels énumérés dans Romains 12.6-7 et 1 Corinthiens 12.8-10, ces dons ne sont pas des compétences et des capacités individuelles. Ce sont des hommes, des dirigeants et des responsables dans l’église : « C’est lui qui a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et enseignants. » (Eph 4.11). Ce sont quatre ministères, et non cinq. Paul lie l’expression « pasteurs et enseignants » en un ensemble unique. Il parle de pasteurs qui sont des enseignants.


Lorsque l’Apôtre donne sa charge finale à Timothée, le point central de son exhortation est ce texte familier : « Prêche la parole, insiste en toute occasion, qu’elle soit favorable ou non, réfute, reprends et encourage. Fais tout cela avec une pleine patience et un entier souci d’instruire » (2 Tm 4, 2). Chaque élément de ce commandement a un but pédagogique.


Paul ordonne à Timothée de prêcher d’une manière qui soit à la fois didactique et doctrinale. Cela est indubitablement clair, car il poursuit en disant : « En effet, un temps viendra où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine. Au contraire, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule d’enseignants conformes à leurs propres désirs. Ils détourneront l’oreille de la vérité et se tourneront vers les fables » (v. 3-4). La doctrine (littéralement « l’enseignement ») est la substance du message d’un prédicateur fidèle. L’Écriture est le seul texte du vrai berger ; les mythes et les choses agréables à entendre constituent les thèmes préférés des loups et des mercenaires.


La nature même de la Parole de Dieu exige une approche didactique. Quelques versets seulement avant de dire à Timothée de « prêcher la parole », Paul lui avait écrit : « Toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (2 Tm 3.16). Notez bien le fait que tous les bénéfices du ministère de la Parole de Dieu sont instructifs avant d’être dévotionnels et inspirants.


Pour s’assurer que le ministère d’enseignement ne mourrait pas avec Timothée, même lorsque l’enseignement de la Parole de Dieu tomberait en désuétude, Paul dit à Timothée : « Ce que tu as entendu de moi en présence de nombreux témoins, confie-le à des personnes fidèles qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres » (2 Tm 2.2).


Tout prédicateur fidèle aujourd’hui qui suit les instructions de Paul pour le ministère est dans cette ligne de succession. La charge que Paul a donnée à Timothée s’applique à nous. Nous devons rester fidèles à notre appel, cherchant fermement à manier correctement la Parole de Dieu.


John MacArthur




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