En effet, comme par la désobéissance d’un seul homme, beaucoup ont été rendus pêcheurs, de même par l’obéissance d’un seul, beaucoup seront rendus justes. Rom 5:19
La chute de l’homme est à l’origine d’une crise perpétuelle. Elle durera tant que le péché n’aura pas été aboli et que Christ ne régnera pas sur un monde racheté et restauré. Jusqu’à ce moment-là, la terre restera une zone sinistrée et ses habitants continueront à vivre dans un état de précarité inimaginable.
Hommes d’Etat et économistes parlent avec enthousiasme « d’un retour aux conditions normales », mais les conditions n’ont plus jamais été normales depuis que « la femme vit que l’arbre était bon à manger, agréable… et propre à donner du discernement » et qu’elle « prit de son fruit et en mangea… en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea. »
Il ne suffit pas de dire que nous vivons dans un état de crise morale. C’est vrai, mais la chute a eu des effets sur toutes les parties de la nature humaine, morale, intellectuelle, psychologique, spirituelle et physique.
L'être tout entier de l’homme a été gravement atteint par le péché ; le péché dans son coeur a submergé toutes sa vie, entraînant des conséquences sur ses relations avec Dieu, avec ses semblables, avec qui que ce soit et quoi que ce soit qui lui est proche.
Personnellement, j’ai toujours eu du mal à comprendre ces chrétiens qui s’efforcent de vivre dans la crise comme si celle-ci n’existait pas. Ils prétendent servir le Seigneur, mais ils répartissent le temps de leurs journées de manière à avoir beaucoup de temps pour jouer, fainéanter et s’adonner aux plaisirs du monde. Ils se sentent bien dans le monde alors que celui-ci brûle ; ils peuvent même vous fournir des raisons convaincantes à l’appui de leur conduite, et même citer des passages de l’Ecriture si vous les pressez un peu.
Je me demande si de tels chrétiens croient à la chute de l’homme !
A.W. TOZER