Notre Dieu a un but : se glorifier à travers nous. Nous sommes les vases, il est le Potier, et c’est avec patience, qu’il sculpte son œuvre afin qu’elle puisse être utile et d’un bon usage. Trop souvent, nous sommes accablés par le monde environnant et même si nos regards s’en détournent, nous sommes inquiets et n’arrivons pas à rester sereins. Nous ne pouvons malheureusement que déplorer tout ce qui se passe dans le monde : la criminalité, la drogue, le sexe, les vols, l’inceste, la pédophilie, les escroqueries, sans compter les addictions de tout genre et de plus en plus courantes dans la vie de ceux qui nous entourent. Le monde va mal et nous sommes frustrés vis-à-vis de notre impuissance face à tout ce déferlement de haine et de mensonges. Nous aimerions voir les gens se convertir en masse et rêvons tous au retour de Jésus pour que toutes ces injustices, toutes ces guerres et surtout ce monde de ténèbres disparaissent à tout jamais. Notre Seigneur nous a promis que jamais il ne nous abandonnerait, quelle que soit ce qui se passerait autour de nous, quel que soit les injustices et la haine environnante. Il nous a promis sa paix, et il nous la donne dès que nous nous approchons de lui.
Dans la prière, notre esprit uni à son Esprit nous amène dans les verts pâturages et nous pouvons nous y reposer pour affronter ensuite la journée paisiblement sans inquiétude et sans crainte. Je n’ai pas peur d’affirmer que nos inquiétudes relèvent du fait que nous ne lui faisons pas suffisamment confiance. David s’est proclamé : « Il me fait reposer dans de verts pâturages » parce qu’il a gouté à ce repos et qu’il savait de quoi il parlait. Mais vous, goutez vous à ce repos ? Est-ce occasionnellement ou est-ce régulièrement ?
Tel un bon berger, il nous amène dans une pâture où coule le lait et le miel. Mais serions-nous du genre à regretter parfois les concombres et les oignons de l’Egypte ? Serions-nous de ceux qui ne se régalent pas de cette herbe verte et consistante que nous procure la parole de Dieu ? Faisons-nous partie de ceux qui n’en mangent pas et préfèrent s’allonger et se délasser en attendant que le temps passe ?
J’aime beaucoup comparer nos vies parfois aux fables de la Fontaine, comme la cigale et la fourmi ou le lièvre et la tortue. Il y a de vrais enseignements à tirer dans ces récits qui devraient nous amener à considérer davantage le personnage que nous sommes. Certains, comme le lièvre, vont lire des kilomètres de bible à la fois, puis ne plus y gouter pendant des jours entiers, voir des semaines, d’autres à l’inverse, comme la tortue, vont s’en délecter de petites doses tous les jours et apprécier cette nourriture sans jamais la délaisser. Nous pouvons également comparer la vie de certaines personnes à une cigale qui ne se préoccupe pas de son avenir éternelle, même en tant que chrétien, mais qui de façon insouciante, se sait sauver par grâce et ne cherche pas davantage, contrairement à la fourmi qui sait que les temps sont difficiles mais qui a remis sa pleine confiance en son Seigneur et qui se laisse remplir par lui jour après jour en travaillant consciencieusement à son salut, par la sanctification. Phil 2:12 Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement.
Les verts pâturages sont à notre portée, à condition de s’y laisser entrainer et de ne pas résister. Nous pouvons y reposer sans le moindre effort, sans avoir à payer le moindre centime, car Jésus l’a payé de sa vie pour nous en faire bénéficier. La pâture est abondante en nourriture, mais également riche en densité et verte de beauté. Dieu nous a donné quantité de promesses afin que nous nous en emparions. Combien de chrétiens sont comparables à un gagnant du loto qui ne va pas chercher le chèque qu’il a gagné. Ils ont le ticket gagnant dans leur portefeuille, mais n’arrivent pas à croire que c’est possible ! Toutes les promesses de Dieu sont pour nous, pas une n’a été écrite à la légère et n’est inaccessible à l'homme régénéré. Je dirais plus encore, notre incrédulité face aux richesses que Dieu a en réserve pour chacun de nous, le réduit à un Dieu menteur. Comment pourrions-nous oser prétendre qu’il ment ? Et pourtant, lorsque nous vivons dans la peur, lorsque nous nous angoissons pour une raison ou pour une autre, lorsque nous craignons pour l’avenir, nous nous détournons de lui et notre manque de confiance en lui le fait menteur ! N’ayons pas peur des mots, car ce qu’il a dit est vrai et s’il nous dit que nous pouvons nous reposer sur lui en lui abandonnant tout nos fardeaux, s’il ne cesse d’affirmer que nous ne devons pas craindre, alors pourquoi cet entêtement à ne pas rentrer dans cette réalité. Notre incrédulité et notre manque de consécration nous empêche de rentrer dans la plénitude de l’Esprit. C’est par le Saint-Esprit que les verts pâturages nous sont accessibles, c’est par lui seul et non par nos propres moyens. Seule une vie de prière accompagnée de la méditation de la parole nous fait reposer dans les verts pâturages. Le repos ne se trouve que dans la présence de Dieu. Ce repos n’est pas éphémère, mais seule une confiance et un abandon total vont le laisser s’installer au plus profond de nous même. Romains 15:13 Que le Dieu de l’espérance vous comble de joie et de paix dans la foi, afin que vous débordiez d’espérance par la puissance de l’Esprit Saint.
En toute humilité, je peux parler de ce repos, car de plus en plus, je connais et je vis dans ses verts pâturages. J’en profite pour vous témoigner une partie de mon intimité. Ma journée commence tôt le matin, car je me lève à 5h30 pour rencontrer mon bien aimé. Je commence par une méditation de la parole. Ma lecture est toujours composée de l’ancien testament et du nouveau testament. Chaque jour, je continue les livres médités la veille, afin d’étudier chaque livre dans son intégralité pour y puiser le plus grand nombre de richesses que le Seigneur me donnera de comprendre. J’en profite au passage pour préciser que des versets lus au hasard, piochés à droite et à gauche en fonction de l’humeur du jour, ne pourront jamais apporter la nourriture nécessaire, car sorti de son contexte, le verset perd une grande partie de sa saveur et met en danger le lecteur, qui peut en tirer une fausse interprétation. Un verset doit se méditer en fonction du livre dans son ensemble, du contexte de l’époque, de l’auteur et du sens que l’Esprit a voulu en donner.
Je recherche pour certains versets la traduction originale dans un interlinéaire grec (pour le nouveau testament) et hébreu (pour l'ancien testament) afin de comprendre le plus précisément possible certains passages. Méditer la parole, c’est en quelque sorte la ruminer. Elle doit prendre racine en nous et être totalement digérée, sans quoi, elle sera vide et sans effet pour notre vie. Chaque passage dans la parole a été écrit pour notre enseignement et notre édification. Rien n’a été fait au hasard, même les généalogies rébarbatives, que l’on préfère passer rapidement. Il y a un temps pour tout mais le Seigneur fait parfaitement les choses, il nous donnera le lait au départ, puis de la purée pour passer au fur et à mesure à la nourriture solide. Il y en a pour chaque âge et jamais, nous ne pourrons prétendre tout connaitre, car les richesses et la profondeur de la parole sont infinies. Ensuite, j’enchaine la plupart du temps sur les passages médités dans la prière. Ce qui est merveilleux de constater, c’est la lumière de Dieu sur sa parole. Alors que je viens de comprendre certains versets de façon purement intellectuelle, dans la prière, l’illumination de son Saint-Esprit me révèle des profondeurs insoupçonnables. La parole "logos" qui n’a aucune puissance devient alors parole "rhéma" en une fraction de seconde et la bible prend vie en moi. Les écritures sont notre héritage, mais nous n’en connaissons la valeur et la puissance que lorsqu’elles descendent de la tête au cœur. Toute la parole de l’ancien testament trouve son sens lorsqu’elle est mêlée au Nouveau testament et remis dans la prière. Pas un passage n’a été le fruit du hasard et pas une journée ne me laisse sans avoir reçu la nourriture nécessaire à mon esprit. Après avoir dégusté mon petit déjeuner céleste, je démarre la journée à 7h30, remplie de paix et l’esprit rassasié. Je suis ainsi prête à affronter tout ce qui surviendra de bon ou de mauvais.
Pendant plusieurs années, j'ai travaillé avec mon mari et mon métier demandait une maitrise de soi affirmée. Auparavant, je m’énervais facilement et j’avais du mal à supporter certaines situations, mais le Seigneur a fait une œuvre en moi extraordinaire, et bien qu’elle ne soit pas encore achevée, (car j’ai encore beaucoup à m’améliorer), j'ai pu affronter des clients impatients et capricieux, en leur répondant sans énervement et surtout en gardant mon calme. J'ai été stupéfaite de voir que rares étaient les fois où ma paix disparaissait, parce que je ne laissais plus mes émotions gérer ma vie. Mon travail était très stressant, si l’on considèrait les insatisfactions et les exigences à répétition de la clientèle, en plus des problèmes occasionnés par des délais non tenus des fournisseurs, des SAV à planifier très rapidement à l’intérieur d’un planning de poses continuellement chamboulé par une clientèle de plus en plus insatisfaite et peu compréhensive. J’ai appris à travers ce métier à remettre mes fardeaux et à conserver ma paix quoi qu’il se passe tout au long de la journée, et cela grâce au temps que je consacrai chaque matin avec le Seigneur.
Matthieu 11:28 Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
En appliquant ce verset dans votre vie, vous constaterez que le Seigneur ne se préoccupe pas des problèmes rencontrés, mais qu’il nous forme à travers eux. Ces clients ont été une bénédiction pour ma vie, car le Seigneur s'est servi d’eux pour me façonner tel qu’il le souhaitait. Mon caractère a été brisé et jour après jour, j’y vois de plus en plus, les fruits de l’Esprit apparaitre dans ma vie.
Dieu nous offre le repos, et c’est à nous d’y rentrer. Pour cela, déchargeons sur lui nos fardeaux, cessons de porter à sa place, car le poids est parfois si lourd que nous ne savons plus marcher correctement. Le Diable nous met face à des difficultés non surmontables humainement, afin que nous portions et portions à longueur de journée et qu’ainsi nous restions immobilisés sur place, jusqu’à nous écrouler sous le poids du fardeau devenu trop gigantesque.
“Il me fait reposer dans de verts pâturages” est une promesse que nous devons nous accaparer pour toute chose et à chaque instant de notre vie. Ne nous laissons pas accabler par des petits problèmes qui deviennent des montagnes, parce que nous ne les remettons pas au Seigneur. Notre Père veut porter tous nos fardeaux afin que nous marchions “léger” pour pouvoir avancer dans la victoire.
Quelle que soit notre vie, que nous soyons médecin, ouvrier, femme au foyer, pasteur, informaticien, commercial, et j’en passe, le Seigneur veut nous donner sa paix. Il souhaite que nous soyons libérés de toute angoisse et contrariété. Nous sommes malheureusement trop cartésiens et trop incrédules et c’est ce qui nous empêche de nous abandonner et de laisser la paix de Dieu nous envahir. Nous avons tous des soucis et des situations critiques à traverser, mais nous ne réagissons pas tous de la même manière. Seule notre confiance en Dieu nous comblera de sa paix. La foi est notre remède pour avoir la paix. Si nous faisions une réelle confiance au Seigneur, nous n’aurions plus peur et pourrions être rassurés en toute chose. Notre manque de foi nous empêche d’être sereins et apaisés. Dieu nous attend chaque jour à ses côtés afin de nous combler et d’écouter nos requêtes. Il veut les prendre à sa charge pour nous laisser repartir léger. Il aime que nous lui demandions en tête à tête les choses et que nous lui faisions une pleine confiance. Philippiens 4:6-7 Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces ; Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ.
IL y a quelques années, suite à un dépôt de bilan, nous traversions un moment difficile et nous étions submergés par les dettes. Nous n’avions pas d’autres alternatives que de demander un remaniement de nos prêts à la banque ou un rachat de toutes nos dettes dans un organisme de crédit. Nous étions acculés et ne savions plus trop comment nous en sortir. Notre banque nous a refusé son aide, car selon elle, nous n’étions pas des clients sérieux. Nous avions alors envoyé des dossiers complets à divers organismes de crédit et aucunes réponses positives ne semblaient arriver. Un matin, en partant voir mes médecins dans la Somme (j’étais déléguée médicale à l’époque), j’ai crié à Dieu en me repentant vraiment sincèrement de la situation dans laquelle nous nous trouvions, j’éprouvai une réelle honte d’avoir dépensé n’importe comment et je lui ai remis notre dossier de crédits sur son bureau. Je m’imaginais vraiment lui remettre un dossier que j’avais préparé pour les différents organismes et j’ai conclu ma prière en lui promettant que s’il s’occupait de ce dossier, alors je m’engageais à ce que plus jamais nous ne soyons à découvert. J’avais vécu un moment très fort avec le Seigneur et en concluant ma prière, je savais que je n’avais plus à m’occuper de cette affaire parce qu’il allait vraiment s’en charger. Rien ne s’est passé pendant plusieurs semaines, jusqu’à un matin où alors que j’appelais mon banquier pour un problème totalement différent, il me dit dans la conversation, qu’il avait défendu notre dossier auprès du contentieux et qu’ils étaient donc d’accord pour nous faire un regroupement de toutes nos dettes. C’était totalement surnaturel, car la porte nous avait été fermée quelques temps auparavant de leur part. Mais cela ne s’est pas arrêté là, puisque plus jamais, nous n’avons été à découvert et Dieu nous a permit de tout rembourser de manière extraordinaire. En remettant mon fardeau au Seigneur, j’ai reçu la conviction qu’il s’en occuperait et c’est exactement ce qu’il a fait. Il a juste un peu testé ma foi pendant quelques semaines, mais il l’a honoré et je ne peux que l’en remercier infiniment.
Ne trainons pas nos boulets et nos fardeaux, ils nous volent la paix que Dieu veut nous donner. Remettons les, quel qu’en soient leurs natures, à celui qui peut au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. Croyons que notre fardeau l’intéresse et qu’il va s’en occuper.
Je vous invite, à vous arrêter et à lui confier ce qui vous tracasse dernièrement. Il veut vous en décharger pour vous permettre de mieux continuer la marche avec lui. Pensez, après lui avoir tout remis, à faire silence pour écouter la voix de l’Esprit qui ne demande qu’à se faire entendre et vous amener au vrai repos. Ce qu’il veut, c’est que nous nous reposions sur lui, dans les verts pâturages et que nous soyons en paix parce que nous lui faisons tout simplement confiance.
L.Gilman