QU'IL EN SOIT FAIT SELON TA FOI !
- L. GILMAN
- 7 mai 2019
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Dernière mise à jour : 8 juil. 2024

Gen 16:1-2 Saraï, femme d’Abram, ne lui avait point donné d’enfants. Elle avait une servante Egyptienne, nommée Agar. Et Saraï dit à Abram : Voici, l’Eternel m’a rendue stérile ; viens, je te prie, vers ma servante ; peut–être aurai–je par elle des enfants. Abram écouta la voix de Saraï.
Par ce récit, nous voyons que Saraï souhaite résoudre, non seulement le problème de son mari, mais le sien également. Abram veut une descendance et Saraï voudrait materner. Tous deux souffrent de cette stérilité, mais pour des raisons différentes.
Saraï dit à Abram que c’est Dieu qui l’a rendue stérile et dans l’hébreu original, il est écrit : « YHWH m’a empéché d’enfanter » ou « m’a frappé de stérilité ». Elle sait que sans Dieu, nul ne peut donner la vie ! Alors Saraï utilise la ruse, en quelque sorte. « Puisque Dieu ne veut pas me donner d’enfant, et bien, je vais agir autrement ! » A-t-elle de l’amertume envers Dieu ? Rien n’est dit sur ce sujet, mais nous voyons que Saraï veut défier la nature en se servant de quelqu’un d’autre.
N’avons-nous pas non plus, cette fâcheuse tendance à vouloir prendre certaines situations en main, lorsque nous ne voyons pas de solutions à l’horizon ?
Saraï aurait pu demander à son mari de prier Dieu pour qu’elle puisse être bénie par les voies naturelles, elle aurait pu elle-même crier à Dieu sa douleur comme Anne l’a fait 1 Sam 1:11-12 Et, l’amertume dans l’âme, elle pria l’Eternel et versa des pleurs. Elle fit un vœu, en disant : Eternel des armées ! si tu daignes regarder l’affliction de ta servante, si tu te souviens de moi et n’oublies point ta servante, et si tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le consacrerai à l’Eternel pour tous les jours de sa vie, et le rasoir ne passera point sur sa tête.
Peut-être l’a t-elle d’ailleurs fait, mais a t-elle insisté suffisamment comme Anne l’a fait plus tard ?
Jésus nous donne l’exemple d’une veuve qui finira par être exaucé au prix de sa persévérance. Lc 18:7-8 Et Dieu ne fera–t–il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera–t–il à leur égard ? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera–t–il la foi sur la terre ?
La foi est notre principal souci !
Au lieu de mettre tous ses espoirs en Dieu et de le laisser accomplir la promesse qu’il leur a faite, Saraï va mettre en place un plan qui se retournera finalement contre elle plus tard.
Dans des situations humainement sans issues, comment réagissons-nous ? Tournons-nous nos regards vers Dieu pour lui implorer son secours ou agissons-nous par nos propres moyens pour tenter de résoudre le problème ?
Ps 145:18-19 18 L’Eternel est près de tous ceux qui l’invoquent, De tous ceux qui l’invoquent avec sincérité ; 19 Il accomplit les désirs de ceux qui le craignent, Il entend leur cri et il les sauve.
Dans cette histoire, Saraï ne voit pas que l’intérêt de son mari, elle cherche surtout à satisfaire le sien « peut-être aurai-je des enfants à partir d’elle (Agar) ». Comme toutes femmes, Saraï désire materner et fonder une famille et l’on peut comprendre sa souffrance face à cette situation.
Alors Abram écoute ce que sa femme lui propose. Après tout, il veut une descendance et Dieu ne lui a t-il pas dit qu’il en aurait une ? Peut-être est-ce par ce moyen qu’il obtiendra ce qu’il désire ? Cette coutume n’est pas surprenante à l’époque, puisque nous voyons que plus tard, Rachel et Léa agiront de la même manière avec leur servante. La descendance est une priorité et ne pas en avoir met un terme définitif sur une lignée généalogique. Dieu lui a dit qu’il aurait un héritier qui naitrait de lui, mais il ne lui a pas encore précisé, au moment précis de l’histoire, qu’il naitrait de son union avec Saraï, c’est pourquoi Abram pense que le plan de Saraï est peut-être le plan que Dieu a déposé dans son coeur afin de le bénir comme il lui a promis. Abram écoute sa femme sans même se remettre devant Dieu pour lui demander confirmation de cette décision.
N’avons-nous pas, nous aussi, le réflexe par moment d’agir sans consulter Dieu, simplement parce que nous nous appuyons sur des raisonnements purement humains ?
La stérilité de Saraï érige une barrière infranchissable pour la bénédiction naturelle. Dieu a promis mais cela ne peut être par le biais du miracle ? Combien de fois ne sommes-nous pas confrontés à ce genre de dilemme ? Nous cherchons des solutions pour Dieu en ne voulant pas croire au simple miracle ! En agissant de la sorte, Abram et Saraï « aident » Dieu à les bénir. N’est-ce pas ce que nous faisons à certains moments ? Nous avons trop facilement le réflexe de mettre les mains là où Dieu ne nous a pas demandé de les mettre. Notre impatience nous pousse à agir à sa place et à devoir ensuite en payer les conséquences. Dieu a promis à Abram, mais la chair vient se mêler à tout cela et les conséquences en seront dramatiques pour la suite.
De la chair naitra l’enfant de l’esclave, alors que de l’esprit naitra l’enfant de la promesse. Toutes nos initiatives pour aider Dieu sont vaines ! Dieu est Dieu et il n’a nullement besoin de notre aide. D’une femme âgée et stérile depuis sa jeunesse, naitra un enfant ! Qui pouvait y croire ??? Et pourtant c’est exactement ce que Dieu promet aujourd’hui à toutes celles et ceux qui lui feront confiance. L’impossible n’existe pas pour Dieu, il est le Dieu des miracles ! Mais le croyons nous ? Là est la véritable question !
Saraï a pensé bien faire et pourtant elle s’est trompée ! Combien de fois élaborons-nous des plans pensant que Dieu les bénira ! Et dans sa grande bonté, il lui arrive même de les bénir, car Dieu a béni Agar et sa descendance, mais ces plans ne sont pas les plans que Dieu avait prévus pour nous et ils sont souvent lourds de conséquences, tout comme le plan de Saraï l’a été pour elle, son mari et toutes les générations suivantes.
Saraï et Abram avaient tous deux un désir. Ils ont agi avec leur chair et cela s’est révélé très rapidement lorsqu’Agar méprisera sa maitresse. Gal 5:16-17 Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.
Mettons notre confiance en Dieu, il est juste et bon et veut nous bénir de toutes ses bénédictions, n’en doutons pas et n’érigeons pas nous mêmes des plans à sa place. Il est Dieu, il ne nous demande qu'une chose : avoir la foi, c’est tout ! Mat 8:13 « Va, qu’il te soit fait selon ta foi. Et à l’heure même le serviteur fut guéri »
L.Gilman