RENONCER ET SOUFFRIR : JÉSUS PRÉVIENT !
- Daniel GILMAN
- 29 déc. 2017
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Dernière mise à jour : il y a 16 minutes

Introduction : Quand l’amour nous interpelle
L’amour, c’est se donner sans compter, sans attendre en retour. C’est offrir sa vie pour les autres, un sacrifice qui traverse la souffrance pour s’abandonner à cet océan divin. Un amour qui supporte tout, pardonne tout, n’envie rien, patiente sans faillir, ne se glorifie pas, ne s’enorgueillit pas, rejette la malhonnêteté, fuit l’égoïsme, refuse la colère, ignore le soupçon, se détourne de l’injustice pour embrasser la vérité. Un amour qui croit sans limite et espère contre tout.
Aimer, c’est souffrir avec et pour l’autre, s’effacer totalement, mourir d’amour pour que l’autre vive. C’est l’opposé de la quête de soi : c’est le renoncement absolu, notre croix à porter. Sans amour, je ne suis rien ! Ces mots, puisés dans 1 Corinthiens 13, je vous invite à les lire et les relire.
Frères et sœurs, cessons de fermer les yeux. Le monde chrétien clame haut et fort que Dieu est Amour – et c’est une vérité éclatante : IL EST L’AMOUR ! Mais il faut le dire avec force : aimer, c’est souffrir, renoncer, porter sa croix, accepter de mourir pour Dieu et de Le suivre. À ceux qui viennent à Lui en quête d’un amour qui soulage leurs vies, disons-le clairement : ils se trompent de chemin.
Ce n’est pas cet amour-là ! Aimer, c’est affronter l’ennemi de nos âmes avec les armes de l’amour, c’est se battre chaque jour pour arracher le plus grand nombre aux ténèbres. Allons-nous au combat pour nous-mêmes ? Non ! Pour Lui, pour Sa gloire ! Jésus, sur la croix, nous a révélé ce qu’est l’amour véritable. Si nous Lui abandonnons nos vies, cet amour nous animera, car Il en prendra les rênes. L’amour, c’est la croix : donner sa vie en sacrifice pour le salut de l’humanité. Alors, les portes du Royaume s’ouvriront, avec un héritage céleste et une place d’honneur auprès du Père pour l’éternité – la récompense ultime des enfants de Dieu. Car ici-bas, tu auras choisi d’adorer Dieu plutôt que de t’aimer toi-même ; l’amour deviendra ta source infinie, et le combat prendra fin.
Entrons maintenant dans tes batailles…
1. Qui est ton premier ennemi ?
Jésus nous met en garde dans Matthieu 16:24-25 : « Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra pour moi la retrouvera. »
Allons droit au but : nous devons perdre notre vie pour la gagner ! Frères et sœurs, la guerre commence en nous, contre notre nature pécheresse. Il nous faut mourir à notre ancien moi ! Puis affronter un second ennemi et son armée.
Mais d’abord, qu’est-ce que cette nature pécheresse ? Romains 3:9-17 la dépeint sans détour : « Il n’y a pas de juste, pas même un seul. Nul n’est sage, nul ne cherche Dieu. Tous se sont égarés, pervertis ; aucun ne fait le bien, pas un seul. Leur gorge est un tombeau béant, leur langue distille le mensonge, leurs lèvres crachent le venin. Leur bouche déborde de malédictions et d’amertume ; leurs pieds courent vers le sang, semant ruine et misère. Ils ignorent la paix et la crainte de Dieu. »
Voilà ce que Dieu dit de nous avant de Le connaître. Pécheurs, tous, sans exception, à des degrés divers. Et même après la nouvelle naissance par la grâce de Jésus, cette vieille nature frappe encore à notre porte. C’est notre première souffrance : la mort à soi-même. Romains 6:7 l’affirme : « Celui qui est mort est libéré du péché. » C’est ce renoncement dont parle Jésus en Matthieu 16:24-25.
Ce combat, nous devons le mener contre nous-mêmes, avec détermination. Nous sommes en guerre ! Mais seuls, nous échouons. Une seule issue : laisser le Saint-Esprit prendre le relais. À une condition : Lui obéir. Et ce n’est pas simple ! Cela demande soumission, constance, prière fervente, méditation de la Parole et mise en pratique. La Parole nous appelle à diminuer pour que Jésus grandisse, à tout faire pour Sa gloire.
Des millions de chrétiens le chantent, l’annoncent, mais ne le vivent pas. Prier semble contre-nature, méditer exige du temps, obéir dérange dans un monde hostile à Dieu. Pourtant, Jésus est limpide : « Renonce, porte ta croix, suis-moi ! » À toi de choisir.
Renoncer, c’est bouleverser sa vie pour la gloire de Dieu. Trop de conversions restent superficielles, attirées par un amour divin mal compris, sentimental, alors qu’il s’agit d’un sauvetage exigeant un abandon total pour Le servir. Nous n’existons pas pour notre confort, mais pour Sa gloire. Tout ce que nous avons, nous le recevons ; nous ne méritons rien. Seule Sa grâce nous arrache au péché. Es-tu prêt à tout lâcher pour Lui ? C’est Sa volonté !
Un frère m’a dit : « Laisse le Saint-Esprit agir. » Il oubliait que cela exige obéissance, prière et dévotion. Pendant des années, j’ai porté le nom de chrétien sans en vivre la réalité – déserteur et traître, courant après les plaisirs du monde. Par Sa grâce, Dieu m’a pardonné. Comme tout enfant de Dieu, j’ai dû renoncer. Aucun n’y échappe. Dieu n’est pas qu’amour : Il est juste et saint. Le suivre a un prix : mourir à soi.
Mon renoncement fut un chemin long et rude : séparation, faillite, perte de tout. Non que Dieu le veuille ainsi, mais Il me voulait, moi. Il m’a dépouillé pour me libérer. J’ai résisté, luttant contre Lui, déchiré entre mon ego et Son autorité. Mais en me rendant, après une repentance acharnée, la paix a jailli, suivie de bénédictions au fil des ans. Gloire à Dieu pour ce dépouillement ! Sans cette souffrance, je ne serais pas là.
De quoi m’a-t-Il libéré ? De chaînes absurdes : un travail voleur de temps, des désirs matériels insatiable, une rancune envers ma femme, des critiques envers l’Église, un mal-être dépressif, un caractère instable. Folie de s’accrocher à cela !
Dieu ne dépouille pas par plaisir, mais par justice et sainteté, Il purifie ceux qui Lui donnent leur cœur. Paul, sur le chemin de Damas, a vécu cette rupture pour renoncer et suivre Jésus. Oui, accepter Jésus, c’est accepter de souffrir. Est-ce facile ? Non ! Mais c’est le seul chemin vers le salut, à contre-courant d’un monde illusoire menant à la mort.
Combien de pasteurs évitent ces vérités crues – renoncement, croix, persécution, mort au péché ? Pourtant, c’est le seul chemin vers le salut. Un évangile édulcoré ne mène nulle part ; la croix, oui ! Qu’on le veuille ou non, souffrir avec Christ est notre appel.
Qui peut prétendre entrer au Royaume des Cieux en s’accrochant à un péché que Dieu abhorre ? Être enfant de Dieu, c’est une vie de consécration, de foi, de renoncement. Notre pire ennemi – nous-mêmes – doit être terrassé, mourir pour renaître. Romains 8:13 le martèle : « Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez. »
La clé ? La repentance. La Bible est intransigeante : c’est une arme à manier souvent, un outil essentiel sur ton trousseau divin.
2. Qui est ton deuxième ennemi ?
Satan, le voilà ! 1 Pierre 5:8-9 nous avertit : « Soyez sobres, veillez ! Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer. Résistez-lui, fermes dans la foi, sachant que vos frères vivent les mêmes souffrances. »
La Parole est claire : nous sommes en guerre. Éphésiens 6:12 précise : « Notre combat n’est pas contre la chair et le sang, mais contre les dominations, les autorités, les princes des ténèbres, les esprits mauvais dans les lieux célestes. »
Comment affronter cet ennemi ? Éphésiens 6:13-18 répond : « Prenez toutes les armes de Dieu pour résister dans les jours mauvais et tenir ferme. Ceignez-vous de vérité, revêtez la cuirasse de la justice, chaussez vos pieds du zèle de l’Évangile de paix. Saisissez le bouclier de la foi pour éteindre les flèches enflammées du malin, portez le casque du salut et l’épée de l’Esprit – la Parole de Dieu. Priez en tout temps par l’Esprit, avec persévérance, pour tous les saints. »
L’enfant de Dieu est un guerrier. Il combat, souffre, et brandit des armes divines. Mais il ne suffit pas d’être équipé : il faut être entraîné. Ton avenir dépend de cela – accepter la discipline, obéir à Sa Parole, te soumettre à Sa volonté. Sans constance, sans quête ardente de Dieu, l’ennemi te consumera à petit feu.
Je suis peiné par tant de « chrétiens » désemparés, convaincus que suivre Dieu efface les épreuves, guérit les maladies, résout les dettes, offre une vie idéale. Les années passent, rien ne change, et ils s’éloignent, amers, sans avoir cherché Dieu de tout leur cœur. Tant qu’ils refusent de combattre et de souffrir pour Christ, ils resteront hors du plan divin, proies des mensonges du diable qui murmure que Dieu n’est pas si bon.
Pourquoi ce gâchis ? Parce qu’ils ne sont peut-être pas nés de nouveau. Sinon, le Saint-Esprit les porterait, les transformerait, et ils verraient Sa gloire. Avec mon épouse, nous en témoignons, comme tant d’autres.
Un pasteur disait : « Le réveil vient quand l’Église est au bout du rouleau, quand seul Dieu peut intervenir. » C’est dans le désert, au bord du gouffre, qu’Il se révèle. Quand tout semble fini, un cri vers Lui fait jaillir le miracle. Joseph, David, Paul l’ont vécu : la souffrance enfante Sa gloire. Paul chantait en prison avant sa délivrance. Nos épreuves sont le creuset de Son amour.
Pour conclure
Dieu est Amour, et nos luttes sont le souffle de cet amour. Notre nature humaine exige une rupture radicale. Mon but n’est pas d’insister seulement sur la croix ou le renoncement, mais de nous réveiller ! Notre vieille nature cogne à la porte, et l’ennemi rôde, prêt à bondir.
Plus nous brûlons pour Dieu, plus nous détonnons dans ce monde. En suivant Jésus, nous devenons des étrangers – fous pour les uns, fanatiques pour les autres. Une armée se dresse contre nous. Le suivre a un prix : ta vie !
Nous devrons faire des choix audacieux, trancher avec les habitudes, nous détacher de ce qui entrave, heurter parfois, refuser des compromis, annuler des engagements, prier pour nos ennemis, chasser les ténèbres, proclamer l’Évangile, prophétiser, ignorer les provocations. On nous rejettera, on rira de nous, nos proches s’éloigneront peut-être. Nous défierons des enseignements tièdes.
Crois-tu que cela se vive sans douleur ? Impossible. Jésus l’a enduré sur la croix, et nous aussi, en Le suivant. Il nous l’a dit : « Renonce, porte ta croix, suis-moi ! » C’est le chemin, et il n’y en a pas d’autre.
Daniel Gilman