1- L’Eglise authentique de Jésus-Christ est composée de croyants qui ont une relation d’amour avec leur Seigneur.
Le modèle originel, de la véritable Eglise du Christ, se trouve dans l’évangile de Jean :
Jn 20:18-23 Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur, et qu’il lui avait dit ces choses. Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint–Esprit. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.
Ce passage décrit le premier rassemblement des saints après la résurrection de Jésus. C’était littéralement, la première réunion de l’Eglise du Christ. Et dans cette assemblée, nous décelons tous les procédés initiaux de l’Eglise du Seigneur à travers l’Histoire.
Tous les croyant présents à cette occasion avaient axé leur vie exclusivement sur Jésus. Ils auraient tout donné pour être avec lui. Il était même plus important pour eux que leurs propres familles. Leur existence était entièrement fondée sur chaque mot qu’il avait prononcé. Chacun d’entre eux pouvait vraiment s’exclamer : « Pour moi, Christ est ma vie ! » (voir Phi 1:21)
D’après Luc, le nombre de participants excédait les seuls onze disciples. Il est donc probable que devaient être là Joseph d’Arimathée, Nicodème, certains des soixante dix désignés, des habitants de la ville de Béthanie y compris Marie, Lazare et leur famille, ainsi que les propres frères de Jésus. Les points communs, unissant ces fidèles, consistaient en une dévotion complète à l’homme Jésus-Christ, une vision fraîche de leur Seigneur dans la puissance de résurrection et un coeur qu’exaltait sa Parole.
Simon Pierre y était, et nous savons qu’il avait reçu des révélations extraordinaires de Jésus : il avait vécu chaque jour, durant trois ans, avec le Christ ; et il l’avait vu transfiguré, avec Moïse et Elie, sur la montagne. Marie-Madeleine avait goûté des révélations personnelles de Jésus, aussi bien avant qu’après sa résurrection : il avait chassé d’elle sept démons et plus tard, c’est à elle qu’il s’est révélé, à sa sortie du tombeau. Les deux pèlerins d’Emmaüs pouvaient faire partie de l’assistance : ils avaient été au bénéfice d’une révélation glorieuse du Christ, tandis qu’ils marchaient le long de la route, et qu’il leur déchiffrait tout ce que l’Ecriture disait à son sujet (voir lc 24:27); ils ont témoigné de ce que ses paroles brûlaient leurs coeurs.
Tout ceux qui se tenaient dans cette chambre, la courtisane convertie, luc le médecin, les pêcheurs qui avaient laissé tomber leurs filets pour suivre Jésus, le publicain Nicodème, le riche Joseph, les pauvres veuves, ou Lazare ressuscité, chacune de ses personnes avait une relation d’amour exceptionnelle avec le Seigneur. On pourrait considérer Pierre et les autres apôtres comme les chefs de ce groupe. Mais ils n’étaient pas les seuls à avoir reçu une révélation du Christ, et la leur ne surpassait pas non plus celle des autres. Non ! chacun, en ce lieu, avait fait une rencontre individuelle et spéciale avec lui. Quel merveilleux spectacle ce devrait être ! Au sein de la plus monstrueuse apostasie, des épaisses ténèbres, de la haine envers le Fils de Dieu et du rejet de son amour, le Seigneur sanctifiait pleinement un peuple qu’il consacrait lui-même !
Et il en est ainsi aujourd’hui. partout, dans chaque nation et groupe ethnique, sur chaque continent, parmi des riches et des pauvres de toutes races, le Seigneur dispose d’hommes et de femmes qui lui sont entièrement dévoués, exactement comme lors de ce premier rassemblement. C’est dans le chaos et l’obscurité spirituels, qu’ils se rapprochent davantage, devenant intimes avec lui.
A chacun de mes voyages à l’étranger, je rencontre invariablement d’autres chrétiens. Certains m’étreignent immédiatement ou saisissent ma main et s’écrient : « Le Seigneur soit loué ! Je suis chrétien, moi aussi ! C’est si bon de rencontrer un autre frère en Christ ! »
Dans certains cas, cependant, il ne me faut pas longtemps pour discerner que nous ne partageons pas une véritable unité spirituelle.
Au fur et à mesure que notre entretien s’approfondit, je constate qu’ils ne parlent que de leur belle, vie, de leur récente promotion, de leurs vacances passionnantes. Ils ne manifestent jamais le moindre signe d’un coeur zélé pour Jésus. Il devient rapidement évident qu’ils ne font pas partie de ce vaste, invisible « reste fidèle » de ses inconditionnels amoureux, de ceux qui appartiennent corps et âme au Christ.
Parfois, à l’extérieur, j’ai assisté à des réunions de prières où les gens louaient le Seigneur hardiment, et j’ai pensé : « J’ai trouvé l’Eglise du Seigneur ! » Mais, dès que le pasteur s’est levé pour parler, j’ai réalisé qu’il n’était pas inspiré par le Christ. Tout ce qu’il disait venait de la chair. Par conséquent, le lien de l’Esprit de Dieu était tout simplement absent. Ce n’était pas vraiment « son » Eglise.
Je me suis souvent demandé ce qui se passerait si Jésus venait en chair et que je lui demande de me « la » présenter. Je crois qu’il m’emmènerait comme en excursion, d’une assemblée à l’autre, en m’en désignant de grandes et de petites. Pourtant et de tout ce grand nombre le long de la route, il n’en choisirait que quelques-unes, vers lesquelles il se dirigerait en disant : « C’est ici mon Eglise ».
Je n’ai aucun doute : je serais tout à fait choqué. Je demanderais : « Mais, Seigneur, qu’en est-il de ces milliers d’autres qui te chantent ds chansons d’amour ? ». Il répondrait : « Elle ne me sont pas consacrées. Ces gens pratiquent bien une forme de culte, mais pas d’un coeur véritablement aimant. Ils connaissent les paroles, mais n’accomplissent pas les actions, et ils n’aspirent pas à ma vérité. Non, ce n’est pas cela, mon Église. »
Puisse Jésus vous montrer du doigt, témoignant devant les cieux : « Regardez ! C’est là mon Eglise, mon habitation ! Ecoutez, comme il soupire après moi. Je lui ai parlé pendant des années et il en demande toujours davantage. Il a faim et soif de ma Parole !
Voyez : elle fait tout son plaisir ! Il a prouvé son amour par son obéissance à ma Parole. Et maintenant, voici mon autre servante. Considérez qu’elle m’attend, seule, dans son lieu de prière. Elle désire une relation toute fraîche avec moi. Non seulement j’occupe la première place, dans son existence, mais je suis tout pour elle. Je suis le centre de ses pensées, sa vie même ! »
David Wilkerson
extrait du livre "le plan de Dieu pour protéger son peuple de la dépression à venir"