Beaucoup pleurent la perte de Nabeel Qureshi, emporté par un cancer de l’estomac à seulement 34 ans. Il laisse derrière lui une épouse et une petite fille. Il était un témoin de l’Evangile, un apologète et un homme de coeur, et la question résonne : « Pourquoi Dieu ne l’a t-il pas guéri ? »
Des prières du monde entier se sont élevées en faveur de Nabeel, des hommes et des femmes de Dieu ont intercédé. Nabeel est resté fidèle et dans la foi tout au long de son parcours… Mais il est mort. Et pour certains, cette question est centrale. Car bien des chrétiens passent en ce moment par le même chemin que Nabeel, et sa mort vient accroître le doute. Michael Brown propose de se questionner sur cet épineux sujet, qui touche à la souveraineté de Dieu et à nos propres limites. Pourquoi ?
Pour Brown, si Nabeel avait vécu au premier siècle et s’était présenté malade devant Jésus, il l’aurait guéri. Par ailleurs, Jésus a déclaré que nous ferons des choses plus grandes que lui (Jean 14:12), alors pourquoi un tel écart ? Il poursuit avec l’exemple de Paul et Trophime.
« Nous savons que Paul a laissé Trophime malade à Milet (pour des raisons non divulguées, 2 Timothée 4:20) et qu’il a conseillé à Timothée de boire un peu de vin pour l’aider à supporter ses maladies fréquentes (1 Timothée 5:23). Pourtant, nous savons également que Dieu a accompli toutes sortes de miracles au travers de Paul, comme mentionné dans les Actes (voir aussi 2 Corinthiens 12:12). »
L’opinion de l’auteur sur la guérison divine a évolué tout au long de son ministère, en fonction de ses rencontres et de ses expériences personnelles. Il a rédigé une thèse de doctorat sur la racine « Rapha » dans l’hébreu, qui évoque la guérison. Il a rédigé un manuel pour Zondervan, « Divine Healer ». Il a vu des guérisons miraculeuses, et il a vu des personnes qui n’étaient pas guéries.
Malgré tout, selon lui, la guérison est « la volonté idéale » de Dieu pour ses enfants. Bien qu’il ait vu des chrétiens et des proches mourir de leur maladie, il continue de croire au témoignage de la Parole, puisque « sa théologie est basée sur la Parole, plutôt que sur son expérience personnelle ».
Concernant l’éventualité d’une « victoire du diable » sur la vie de quelqu’un, Brown l’exclut. Nabeel avait placé sa vie sous la protection de Dieu. Il ne peut en être ainsi.
Au sujet d’un éventuel péché caché, il rappelle les amis de Job. Cette théorie était la leur et elle n’était pas fondée.
Et si l’on évoque le manque de foi… Tant d’hommes de Dieu ont prié…
La question demeure donc entière, mais Michael affirme :
Continuons de prier pour les malades en attendant la guérison.
Demandons à Dieu de restaurer la plénitude de la guérison dans l’Église.
Souvenons-nous qu’il est plus important au regard de l’éternité de sauver l’âme que de guérir.
Michael Brown conclut en demandant à Dieu une pleine consolation et bénédiction pour Michelle et sa fille, et en implorant la grâce de Dieu sur un monde déchu et en perdition.
Info chrétienne