Le coeur intègre fait siennes les suppliques de David : "Sonde-moi, et connais mon coeur ! Eprouve moi et connais mes préoccupations ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie " Psaume 139:23-24
Dieu en effet, sonde nos coeurs et il le dit à Jérémie : "Moi, l'Eternel, j'éprouve le coeur, je sonde les reins" (Jér 17:10)
La traduction hébraïque de cette citation est : "je pénètre, j'examine en profondeur". Quelques versets du Nouveau Testament reprennent cette même idée : "Car l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu"
L'Esprit aussi attire notre attention sur l'état de péché dans lequel gît notre coeur. Quand Jésus a parlé des profondeurs insondables du pêché , il faisait allusion aux profondeurs insondable du péché, à l 'enracinement profond du mal dans l'âme et à ses origines infernales. David dit au méchant : "Il ses fortifient dans de mauvaises pensées" (Ps 64:6)
Tous ces versets sont pour nous de saints avertissements. Ils disent en substance : "Vous n'avez pas conscience de la portée que peut avoir sur vous toute complaisance avec le mal. Si vous ne vous écartez pas des chemins tortueux du péché, vous plongerez jusque dans les profondeurs de Satan, qui sont mystérieuses et sans fond. Ce chemin mène à l'enfer." Cependant, en ces temps de la fin, les hommes ont caché le péché sous couvert de complexité, de subtilité et. de sophistication. Ils l'ont travesti en lui donnant l'apparence de l'art, de la culture et de l'éducation. L'Ecriture nous dit :"Malheur à ceux qui se cachent de l'Eternel pour cacher leur projet, leurs oeuvres se font dans les ténèbres" (Es 29:15)
Le coeur intègre souhaite que le Saint-Esprit visite et sonde l'homme intérieur, qu'il y rayonne dans les moindres recoins, afin qu'il examine, mette à nu et extirpe tout ce qui n'est pas à l'image de Christ. Ceux qui gardent un péché dans le secret de leur coeur, ne souhaitent pas être reconnus coupables, sondés et à mis à l'épreuve.
Lors d'une réunion de prière à notre église, un homme vint un jour vers moi en pleurant. Il avait quitté l'église quelques mois plus tôt car les messages qui y étaient annoncés lui semblaient trop pénétrants. Jusqu'à son départ, il avait suivi le Seigneur et avait progressé un peu malgré lui. Puis il était donc parti pour aller dans une autre église où l'on prêchait un message plus doux. Il ne fallut pas longtemps avant qu'il ne retombe dans ses péchés du passé. Tout n'était chez lui que simulation et pourtant, les autres lui affirmaient que sa vie ne posait aucun problème. cependant, il connaissait bien la vérité ! Il savait qu'il s'enfonçait dans ses péchés. Et voilà qu'à cette réunion de prière, il revenait chercher la délivrance à travers la parole "non-trafiquée" de Dieu.
Ce même soir, était assis auprès de lui un autre homme, qui était aussi dans un fauteuil roulant. Sa femme et lui avaient fait des kilomètres pour recevoir une parole de conviction. L'homme aspirait à ce que Dieu ébranle son être intérieur. Il me dit : "Il y a bien longtemps que je n'ai entendu un message qui ait touché mon coeur." Il voulait que Dieu sonde et éprouve son coeur, car il voulait un coeur intègre.
Le rituel observé au tabernacle et évoqué dans l'Ancien Testament nous montre clairement comment l'Eglise devrait marcher avec Dieu. A l'extérieur du tabernacle se trouvait une petite cour où l'on égorgeait l'animal réservé au sacrifice. Le sang versé servait à l'expiation péché. Mais dans ce lieu, se trouvait aussi un récipient, une cuvette dans laquelle on procédait aux ablutions purificatrices. Aucun prêtre ne pouvait pénétrer dans la cour intérieure, le Saint des saints, et converser avec Dieu face à face s'il ne s'était au préalable purifié.
De nos jours cependant, la version moderne des Evangiles nous dit "Allez jusqu'à l'autel et faites confiance, par la foi, au sang qui y a été versé. Puis entrez dans le Saint des saints avec audace, car votre bon Père vous y attend avec amour. C'est Jésus qui'l voit à travers vous. Vous n'avez donc pas besoin de sonder votre coeur, puisque par le sang de Christ, vos péchés ont été lavés. toutes ces introspections ne peuvent vous amener qu'un sentiment de condamnation et de culpabilité".
Les chrétiens qui adoptent cette idée s'imaginent qu'ils peuvent se passer de la cuve de bronze, où les prêtres faisaient leurs ablutions, et ainsi éviter cette purification dont nous avons tant besoin et que nous apportent les eaux de la Parole. Ils s'imaginent qu'ils peuvent aussi éviter tout engagement personnel envers Dieu alors qu'ils ont encore le coeur noirci par le péché et qu'ils tiennent à leurs mauvaises habitudes, pur ensuite marcher dans ce lieu saint la tête haute et dire avec vanité : "Je suis justifié en Christ". Ce qu'ils veulent, c'est une couverture, un passeport express vers la gloire. Ils ne veulent ni souffrance, ni croix, ni purification, et crient tout alentour : "Je suis au bénéfice du sang, je suis sauvé !"
Ceux qui pensent ainsi prennent le verset suivant pour preuve : "Le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché" (2 Jn 1:7). Cette affirmation ne vient toutefois qu'en conclusion de l'idée développée ici par Jean. En voici le reste : "Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité. mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière... Le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché" (1 Jn 1:6-7). Si nous désirons être lavés de nos péchés il nous faut donc marcher dans la lumière. Jésus a dit : "Déjà vous êtes émondés, à cause de la parole que je vous ai annoncée" (Jn 15:3). Il ne s'adressaient pas au monde, mais à l'Eglise. Dans le livre de l'Apocalypse (2:23), Jésus dit aussi : "toutes les églises connaitront que je suis celui qui sonde les reins et les coeurs et je vous rendrai à chacun selon ses oeuvres".
Ne nous trompons pas ! Le coeur intègre souhaite plus qu'une simple garantie ou couverture, quant au péché. Il cherche à être en permanence dans la présence de Dieu, à vivre en communion avec lui. Ce mot "communion" veut dire : parler avec le seigneur, partager son affection, rechercher sa face, et expérimenter sa présence. Voilà le bénéfice que nous pouvons retirer de notre passage dans le Saint des saints. Dans notre approche de Dieu, il nous faut procéder dans cet ordre : expiation, purification, engagement, communion.
Le Seigneur ne sonde pas nos coeurs avec un esprit de vengeance, mais avec un désir rédempteur. Son but n'est pas de nous prendre en flagrant délit et de nous condamner, mais plutôt de nous préparer à venir en sa divine présence avec des coeur purs. "Qui montera à la montagne de l'Eternel ? qui s'élèvera jusqu'à son lieu saint ? Celui qui a les mains innocentes et le coeur pur.... Il obtiendra la bénédiction de l'Eternel" (Ps 24:3-5)
David Wilkerson